C’est au zoo Marius de Copenhague, qu’un girafon a été tué devant un public composé en majorité d’enfants, et puis découpé pour en faire de la viande pour les félins. Toutes les girafes nées dans des zoos, à terme, doivent être déplacées hors de leur groupe familial lorsqu’elles arrivent à l’âge adulte. Les femelles doivent être enlevées pour éviter la consanguinité, et les mâles doivent être tués pour éviter les luttes intestines.

Que se produit-t-il généralement lorsque les girafes d’un zoo sont prêtes à quitter leur famille?

Les zoos utilisent un mâle pour plusieurs femelles. Quand les femelles sont trop vieilles, elles sont généralement déplacées vers un nouveau groupe d’élevage dans un autre zoo. En l’absence de femelles, les mâles sont capables de coexister pacifiquement.

 Alors, pourquoi le zoo de Copenhague a-t-il euthanasié le girafon ? 

Ce zoo fait partie d’un programme d’élevage international. Pour maintenir une population saine de girafes dans les zoos européens, la diversité génétique est la clé. La diversité génétique conserve un large éventail de caractéristiques qui améliorent la survie d’une espèce qui serait perdue par la consanguinité. La consanguinité augmente également le risque de maladies héréditaires, et présente donc un risque important pour les petites populations en captivités. Pour maintenir un programme de reproduction réussi du zoo de Copenhague, chaque année, 20 à 30 animaux en bonne santé sont euthanasiés, car ils sont considérés comme génétiquement impropres à la reproduction. Dans les zoos modernes une grande importance est donnée au maintien des archives génétiques qui reflètent les gènes dans la nature, en particulier pour de nombreuses espèces qui sont en voie d’extinction.

 Quand est-il de la contraception?

Dans le système du zoo américain, la contraception est favorisée, elle est administrée à des girafes en leur servant des hormones dans l’alimentation. Un bon nombre d’Américains voient cela comme une meilleure approche, car elle empêche les zoos d’atteindre une trop grosse capacité, et permet une meilleure prise en charge globale. L’euthanasie n’est pas acceptée sur le plan émotionnel ou éthique.

En revanche, l’Association européenne des zoos et aquariums (EAZA) évite l’approche par la contraception pour permettre le rituel de l’accouplement, car selon l’EAZA, la contraception pourrait entraîner des problèmes graves de comportement, qui pourrait être destructeur. Dans certains cas, la pratique du contrôle des naissances peut entraîner des problèmes de l’appareil reproducteur telles que l’infection et le cancer. Ainsi dans les zoos européens, on permet aux animaux de s’accoupler et d’élever leurs petits, …et puis, ceux-ci finissent par être euthanasiés lorsqu’ils approchent de l’âge adulte.

Ces deux stratégies reflètent les décisions de la gestion douloureuses et presque impossibles dans les zoos confrontés à la conservation de l’espèce animal, mais aussi dans ses missions éducatives vis-à-vis du public.

 Qu’en est-il pour la castration?

Traditionnellement, la castration des girafes est difficile, car elle nécessite une sédation. En raison de leur taille, peu de girafes survivent à l’impact de ce processus. Pour les zoos, la castration des animaux n’est pas conseillée, car elle nécessite des ressources qui pourraient être utilisées à maintenir la diversité génétique de l’espèce. Une girafe castrée n’augmente pas le risque de consanguinité.

 Pourquoi n’ont-ils pas envoyé le girafon dans un autre zoo?

Suite à la mort du girafon, d’autres zoos, dont le zoo Yorkshire ont demandé à prendre chez eux l’animal. Mais l’EAZA (l’Association européenne des zoos et aquariums) a rejeté catégoriquement cette offre, car selon les principes de l’EAZA, l’envoi du girafon dans un autre zoo pourrait conduire à la vente de l’animal dans les cirques ou les parcs animaliers privés. Le zoo de Yorkshire, qui est un membre de l’ EAZA maintient une population de girafes non-reproductives, la demande a été rejetée parce que Copenhague a estimé que l’espace doit être réservé pour un  « girafon génétiquement de bonne qualité. »

La décision de refuser cette offre est controversée. Yorkshire voulait ce girafon, alors pourquoi Copenhague a-t-il refusé ?

Il est assez clair que sur le plan éthique de la Thora, cette affaire est tout simplement un crime et une souffrance pour tous ces animaux abattus, c’est une interdiction de la Thora qui s’appelle Tsaar Baalé Haim. Bien évidement suite à la lecture de notre article, la conclusion est claire, il y a divers moyens de ne pas tuer ces animaux, si ce n’est d’adopter la méthode américaine, ou d’accepter l’adoption vers d’autres zoos. Mais l’EAZA a refusé en justifiant cela par la préservation de l’espèce….et arguant que cet animal pourrait terminer dans un cirque, mais un zoo, est ce mieux ? Dans tous les cas, ces animaux devraient vivre en liberté, et l’on devrait investir plus de moyens pour les protéger contre le braconnage …Aujourd’hui, ce serait la meilleure façon de préserver certaines espèces animales.

 

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