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Ce commerce, encore petit, se dĂ©veloppe assez pour encourager les espoirs israĂ©liens de longue date. LâEtat juif veut devenir une porte dâentrĂ©e commerciale en direction du monde arabe. IsraĂ«l prĂ©voit dâinvestir au moins 6 milliards de shekels (1,7 milliards de dollars) dans les infrastructures au cours des six prochaines annĂ©es pour amĂ©liorer la route commerciale. Dans le passĂ©, certains hommes dâaffaires et diplomates israĂ©liens ont dĂ©plorĂ© la politique Ă©conomique de leur pays, dâautres ont gardĂ© des relations commerciales avec leurs voisins arabes. Maintenant, ils voient une chance de renforcer les relations Ă©conomiques et politiques.
« IsraĂ«l est de retour et son rĂŽle est historique, en tant que pays de transit, comme un pont entre les continents», a dĂ©clarĂ© Yael Ravia-Zadok, chef du Bureau des affaires Ă©conomiques du Moyen-Orient au sein du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres dâIsraĂ«l. Elle dirige un groupe de responsables gouvernementaux et de sĂ©curitĂ© israĂ©liens et son objectif est de comprendre la meilleure façon dâencourager le commerce.
La logique est simple: Les marchandises en provenance dâEurope et dâailleurs sont destinĂ©es Ă lâensemble du Moyen-Orient et sont gĂ©nĂ©ralement dĂ©chargĂ©s en Egypte avant de prendre la route pendant plusieurs heures vers le port de la mer Rouge, oĂč ils sont chargĂ©s sur de nouveaux navires et expĂ©diĂ©s vers leur destination finale. Les routes de HaĂŻfa en IsraĂ«l vers la Jordanie, lâIrak et mĂȘme lâArabie Saoudite sont utilisĂ©s par les empires ottomans et britanniques jusquâĂ âIsraĂ«l  et sont potentiellement beaucoup plus rapides et moins chers. Les coĂ»ts pourraient ĂȘtre rĂ©duits de moitiĂ©.
 LâIrak est au bord de la guerre civile. Les chiffres du commerce jordanien montrent une forte augmentation des transbordements par IsraĂ«l en 2012, mais sont en baisse pour 2013. Les autoritĂ©s jordaniennes affirment quâIsraĂ«l a exagĂ©rĂ© son rĂŽle dans le commerce et souligne que la grande majoritĂ© des produits sont redirigĂ©s via lâEgypte. Mais le gain dâIsraĂ«l, si petite soit-il peut-ĂȘtre, est beaucoup plus surprenant parce que les pays comme lâArabie saoudite et lâIrak mĂ©prisent les relations officielles avec IsraĂ«l.
David Behrisch, associĂ© Ă Tiran port, une agence israĂ©lienne dâexpĂ©dition, dit que lâentreprise a dĂ©butĂ© en 2011 lorsque les organisateurs du Rallye de Jordanie ont constatĂ© quâils ne pouvaient pas faire passer des voitures de course vers lâItalie par la Syrie.
Comme le nombre de vĂ©hicules automobiles qui traversent la Turquie en Syrie a chutĂ© â de prĂšs de 50 %, de 106 750 en 2010 Ă 55 701 en 2013, selon lâAssociation des transporteurs internationaux de la Turquie â la plupart des Ă©changes ont Ă©tĂ© dĂ©tournĂ©s vers lâEgypte. Mais grĂące Ă une nouvelle route de la Turquie par la mer Ă HaĂŻfa, certains envois ont Ă©galement commencĂ© en traversant IsraĂ«l.
Israël a donné son approbation avec un budget de 60 millions de shekels (17 millions $) pour construire un pont directement dans la zone de commerce. Le groupe de la passerelle en  Jordanie espÚre que la plan sera approuver en quelques mois.
Zoko , une entreprise israĂ©lienne a dĂ©placĂ© son usine de filtration de voiture sur le cĂŽtĂ© jordanien , il y a trois ans afin dâĂ©conomiser sur les coĂ»ts de main-dâĆuvre et dâaccĂ©der aux marchĂ©s arabes. Gilad Hadassi, directeur gĂ©nĂ©ral de la filiale israĂ©lienne Gur Filtre de Zoko, affirme que les entreprises des pays comme lâArabie saoudite et le Qatar, qui nâont pas de relations diplomatiques avec IsraĂ«l, sont prĂȘts Ă acheter de la compagnie jordanienne.
IsraĂ«l envisage de construire deux ports Ă Â 1,000,000,000 $ qui seront exploitĂ©s par des opĂ©rateurs Ă©trangers â un Ă HaĂŻfa, Ă Â 80 km au sud dâAshdod. Le nouveau port de HaĂŻfa aura une capacitĂ© de 1,5 millions de conteneurs par an, doublant Ă peu prĂšs les chiffres actuels.
Une ligne de chemin de fer de HaĂŻfa Ă Beit Shean, non loin de la frontiĂšre jordanienne, sera achevĂ©e cette annĂ©e, et une derniĂšre Ă©tape est prĂ©vue, de sorte que dâici 2017, un flux rĂ©gulier de conteneurs pourrait voyager en train tout le chemin Ă la frontiĂšre.
Le projet le plus ambitieux est de 400 M $, pour la construction dâune centrale de 400 mĂ©gawatts au gaz naturel israĂ©lien qui pourra produire de lâĂ©lectricitĂ© pour les deux pays. Le fer de lance de cette proposition est Shimon Shapira, un ancien secrĂ©taire militaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu qui, avec Fogel a rencontrĂ© des responsables jordaniens. «La Jordanie dâaujourdâhui souffre de coupures de courant et a une grande pĂ©nurie dâĂ©lectricité », a dĂ©clarĂ© Shapira. « Ils paient environ 12 cents le kilowatt, et nous serons en mesure de leur fournir pour beaucoup moins. »
Les dĂ©veloppeurs espĂšrent lâapprobation de Amman cette annĂ©e. La construction du projet pourrait prendre jusquâĂ cinq ans. Certains analystes restent sceptiques mais en FĂ©vrier les partenaires du champ Tamar dâIsraĂ«l ont signĂ© un accord de 15 ans avec deux sociĂ©tĂ©s basĂ©es Ă Amman pour fournir du gaz pour une valeur de 500 millions de dollars.
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RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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