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La séparation entre Israéliens et Palestiniens dans les bus a débuté ce matin en Judée et Samarie pour une période d’essai de 3 mois. Le Chef par intérim du Conseil régional de Samarie n’a pas été gêné par la critique et les accusations d’apartheid : « Ceci est pour empêcher l’entrée des étrangers en situation irrégulière», a-t-il dit. « Je ne vois pas de problème moral ».
Suite à la pression des Israéliens vivant dans cette région, le projet de séparation entre Israéliens et Palestiniens dans les bus publics de la Judée Samarie a débuté ce mercredi. Derrière la directive, le ministre de la Défense Moshe (Bogie) Ya’alon, a annoncé que cette séparation va durer pendant trois mois, après quoi des conclusions seront émises.
Des groupes des droits de l’homme ont déjà déposé une pétition contre cette décision. Dagan ne pense pas qu’il y a de quoi se plaindre. « Je ne vois pas quel rapport avec la moralité dans ce type de décision, » a-t-il dit. « Ceux qui disent qu’il y a une ségrégation ou un apartheid mentent. »
Selon le chef du Conseil Yesha, il comprend que cela puisse être perçu comme une arme dans les mains de la revendication Israël de l’apartheid. « Il y a un problème dans l’utilisation du transport public en particulier dans la région d’Ariel, Karni Shomron et Kedumim. Ce ne fut pas une solution immédiate, elle a été également examinée, mais avec tout le respect, nous voulons nous sentir en sécurité, et il ne faut pas traiter cette question avec des informations correctes ».
Un des initiateurs du mouvement MK Oren Hazan a accueilli le lancement du projet pilote. « Il conduira à un sens renouvelé de la sécurité pour nos enfants et pour nous, » a-t-il écrit sur Facebook.
L’ancien président du Conseil Yesha Danny Dayan s’est opposé : « La décision est une grosse erreur », écrit-il. C’est ensuite la gauche israélienne qui réagit comme la Présidente du Meretz , Zahava Gal-On : « Il semble que l’apartheid a débuté dans ces autobus ethniques de séparation précédemment utilisés par un régime raciste et inacceptable dans un pays démocratique. « Elle a ajouté, « les lignes de bus séparés entre Palestiniens et Juifs prouvent que la démocratie et l’occupation ne peuvent pas coexister ».
C’est ensuite le président du parti sioniste, Herzog qui a réagit : «La séparation ethnique dans les bus est une humiliation inutile et fournit du carburant pour la haine d’Israël ».