Lorsque les délégués des 209 États membres de la FIFA vont voter prochainement sur une motion de suspendre Israël au sein du football international, ils fondent leur décision sur trois demandes palestiniennes:
- Qu’Israël limite injustement les déplacements des joueurs de football palestiniens
- Qu’Israël a au sein de son équipe des membres de Judée Samarie
- Qu’un groupe de fans israéliens est raciste
Pour les deux premières questions, les délégués devront examiner les questions de sécurité, de droits civils et de la souveraineté. Mais avant que les électeurs considèrent la troisième revendication, certains d’entre eux devraient regarder dans le miroir.
Parce que si certains fans israéliens sont racistes, et cela doit être condamné avec force, il y a aussi des fans à travers l’Europe et dans le monde qui ne cachent pas leur haine des autres…
Le racisme israélien dresse souvent sa tête hideuse au sein du Beitar de Jérusalem où les partisans ont scandé « Mort aux Arabes » et autres slogans et des chants racistes alors qu’ils regardaient le match. En 2013, les fans ont protesté la signature de deux joueurs tchétchène musulmans en affichant des bannières anti-musulmans et en scandant des slogans anti-musulmans.
Un an plus tôt, à la suite d’un match du Beitar, les fans ont défilé dans la proximité de Jérusalem Mall et ont battu des employés arabes . L’équipe est la seule en Israël à ne jamais avoir recruté un joueur arabe, selon ESPN dans un rapport de 2012 . En Avril, selon Haaretz, l’entraîneur Guy Levi a dit du Beitar : « Je ne vais pas trouver un joueur dans le secteur arabe qui voudrait jouer au sein de cette équipe. Même si il y avait un joueur qui me convenait professionnellement, je ne voudrais pas le faire venir, parce que cela créerait des tensions inutiles ».
Malheureusement, le Beitar n’est pas le seul. A Hong Kong en 2013 , les fans appellent les joueurs d’une équipe philippine des « esclaves » et lancent des bouteilles sur eux. En Italie, l’année dernière, les fans du club Atalanta ont jeté des bananes aux joueurs noirs sur l’AC Milan.
Partout en Europe, selon un rapport de l’ESPN de 2006 , les fans ont scandé des insultes racistes à l’encontre des joueurs noirs. En 2004, l’entraîneur espagnol de l’équipe nationale Luis Aragones a été condamné à une amende pour avoir murmuré une malédiction contre un joueur noir d’une équipe adverse. Cette année, une équipe de Moscou a été sanctionnée après que les fans ont affiché un drapeau nazi .
Israël a également pénalisé le Beitar pour les chants de ses fans. Cette semaine, le Beitar a été pénalisé d’un point dans ses classements en raison des chants.
Si les délégués choisissent la semaine prochaine de suspendre Israël ou imposer des restrictions sur le mouvement des joueurs palestiniens, ils porteront un coup dur à la réputation internationale d’Israël.
Le racisme dans les matchs de football des autres pays ne permettent pas d’atténuer ses méfaits en Israël. Le racisme de Beitar Jérusalem et ses fans est complètement inexcusable. Mais si les délégués de la FIFA votent contre Israël à cause de supporters racistes du Beitar, ils vont être choisis plus particulièrement car ils viennent d’Israël sur la demande des palestiniens.
[…] ses chances ne sont pas si élevées. Les palestiniens ont ajouté hier deux exigences : vérifier le racisme apparent dans le football israélien, et demander aux Nations Unies de confirmer l’interdiction de […]