Ces familles ont choisi de témoigner pour Alyaexpress-News afin d’aider les futurs Olim, mais aussi ceux qui sont en pleine immersion, et ceux qui ont décidé de stopper cette ascension vers la terre Sainte.
Pourquoi un Alya tourne mal ? Quels sont les avantages d’un Alya ? Quels sont les conseils de ces français qui habitent en Israël depuis plus de 20 ans ? Et beaucoup d’autres arguments qui peut-être, vous aideront dans cette décision qui aujourd’hui est d’actualité : Quitter l’Europe pour la terre Juive.
Plusieurs familles ont été questionnées, elles ont choisi de rester anonymes, et elle se divisent en trois groupes :
– Celle qui a fait leur Alya récemment
– Celle qui a fait leur Alya depuis plus de 3 ans
– Celle qui est revenue en France.
Famille qui est revenue en France après un Alya:
Vous avez décidé de faire votre Alya, mais la situation en Israël a entraîné votre retour en France, nous tenons à vous remercier, car peu de familles ont le courage de témoigner, et c’est regrettable car les conseils que vous pouvez transmettre aux autres pourraient peut être éviter la même issue :
Nous vous demandons de répondre avec le plus de sincérité possible :
En quelle année avez vous fait votre Alya ?
Famille Anonyme : J’ai fais mon Alya en 1998.
Quelle est votre âge au moment de l’Alya et votre situation familiale ?
Famille Anonyme : J’avais 18 ans, et je suis parti avec mes parents, frères et soeurs.
De quelle tendance êtes vous : orthodoxe, traditionaliste ou laïque ?
Famille Anonyme : Aujourd’hui traditionaliste « plus » mais avant j’étais orthodoxe .
Quelle est la raison qui a motivée votre Alya ?
Famille Anonyme : Je voulais vivre dans un « makom » (entourage) de Thora .
Avez-vous fait un Oulpan, cela vous a-t-il aidé ?
Famille Anonyme : Oui , cela m’a beaucoup aidé
Où habitiez vous, est ce une ville que vous avez aimé ?
Famille Anonyme : A Bné Brak , mais nous avons réalisé avec le temps que ce n’était pas pour nous, puisque nous sommes partis à Elad une ville sympathique.
Quel est le plus beau souvenir que vous gardez de cette expérience ?
Famille Anonyme : La fraternité qui règne dans ce pays, le vécu des fêtes et la beauté de la terre d’Israël.
Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à rentrer en France ?
Famille Anonyme : A cause de l’éducation des enfants. C’est extrêmement compliqué d’élever des enfants dans le chemin de la Thora quand le courant social de la jeunesse israélienne est fougueux et rebelle à tout système. Notre situation d’orthodoxe français a du mal à trouver un équilibre dans le fonctionnement israélien.
Quels conseil donneriez-vous aux futurs Olim ou à ceux qui viennent d’arriver ?
Famille Anonyme : Au futur Olim, de fréquenter un « makom » endroit de Thora et d’être accompagné par un Rav pendant les préparatifs de la Alya. Le Rav mettra en avant les multiples questions que nous ne nous sommes pas posés, et il pourrait trouver certaine solutions. Pour ceux à qui sont arrivés avec des problèmes plus graves … je n’ai pas la réponse.
Quel est pour vous le secteur le plus difficile pour la communauté française en Israël : le travail, les équivalences des diplômes, le logement, les aides sociales, la vie spirituelle, ou la langue ?
Famille Anonyme : La vie spirituelle , l’éducation.
Quelles sont pour vous les différences entre l’enseignement privé en France et les écoles en Israël ?
Famille Anonyme : La vie d’un écolier en France s’arrête en fin de journée, puis il rentre directement chez lui. En Israël, l’enfant a une vie sociale hors contexte de l’école, ce qui peut être extrêmement dangereux et c’est ce que nous n’avons pas en France. Les systèmes israéliens sont nombreux : orthodoxe ashkenaze, séfarade , hinour atsmay , mizrahi et hiloni. Ce qui fait que c’est une grande différence par rapport aux systèmes scolaires en France où la division par statut n’existe pratiquement pas.
Que réclamez-vous au Gouvernement actuel concernant l’intégration des français ?
Famille Anonyme : Plus d’aides financières, plus de facilités d’équivalence et nommer un ministre qui s’occupe des affaires francophone en Israël.
Qu’est-ce qui vous manquez le plus quand vous habitiez en Israël, par rapport à la France ?
Famille Anonyme : Le climat, la nourriture, la famille.
Qu’est-ce qui vous manque le plus en France par rapport à Israël, aujourd’hui ?
Famille Anonyme : Pratiquement tout, à part l’essentiel
Pensez-vous retournez un jour en Israël, pourquoi ?
Famille Anonyme : Oui, le jour où je serai capable et à la hauteur de vivre les mitsvot « atlouyot leerets Israel. »
Que pensez-vous de la montée de l’antisémitisme en France ? Vous fait-il plus peur que le terrorisme en Israël ?
Famille Anonyme : C’est une réalité qui a existé et qui existe et qui existera jusqu’à la fin des temps.
Avez-vous déjà été victime de l’antisémitisme dans l’un des deux pays ?
Famille Anonyme : Oui, en Israël, mon père est revenu avec la chemise tachée de sang par un terroriste qui s’est fait explosé à quelques mètres de lui. En France, non.
Quel est le souvenir le plus négatif que vous retenez de cette expérience ?
Famille Anonyme : L’éducation des enfants.
Que conseillez-vous aux Olim pour réussir un Alya ?
Famille Anonyme : De bien prier.
Famille a fait son Alya depuis plus de trois ans :
Vous avez décidé de faire votre Alya, depuis plus de 3 ans, votre expérience pourrait permettre à bon nombre de nouveaux Olim d’éviter des erreurs qui pourraient les entraîner à rentrer en France ou ailleurs ?
Nous vous demandons de répondre avec le plus de sincérité possible :
En quelle année avez-vous fait votre Alya ?
Famille Anonyme : 01 septembre 1992
De quelle tendance êtes-vous : orthodoxe, traditionaliste ou laïque ?
Famille Anonyme : Avant j’étais traditionaliste, maintenant dati –leumi
Quelle est votre âge au moment de l’Alya et votre situation familiale ?
Famille Anonyme : Au moment de l’Alya, j’avais 18 ans et j’ai eu mes 19 ans quelques jours après, et j ‘étais célibataire. Maintenant, je suis mariée avec 5 enfants.
Quelle est la raison qui a motivée votre Alya ?
Famille Anonyme : J’ai raté mon bac et j’avais très envie de partir, je ne trouvais rien en France et donc c’était l’occasion de faire mon Alya dans le cadre d’une école.
Avez-vous fait un Oulpan, cela vous a-t-il aidé ?
Famille Anonyme : J’ai fait l’Oulpan par les cours d’hébreu de l’école, mais parler avec les gens du moshav m’a plus aidé
Où habitez-vous, est ce une ville que vous aimez ?
Famille Anonyme: L’école était située au moshav Beit meir, c’était très bien pour le bac afin d étudier comme il le fallait. Endroit désert loin de toute ville.
Quel est le plus beau souvenir que vous gardez de ces dernièrs années ?
Famille Anonyme : L’ambiance entre copines et les profs qui faisaient le max était très agréable, ils faisaient tout pour que l’on réussisse sans parler du directeur Elie Yossef qui a tout investi pour l’école.
Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à quitter la France ?
Famille Anonyme : Besoin de refaire mon bac et de me retrouver en tant que juive et comprendre vraiment ce que cela signifie ?
Quels conseil donneriez-vous aux futurs Olim ou à ceux qui viennent d’arriver ?
Famille Anonyme : N’hésitez surtout pas à parler même, si vous faites plein de fautes, c’est ainsi que l’on apprend car l’apprentissage de la langue est essentielle.
Quel est pour vous le secteur le plus difficile pour la communauté française en Israël : le travail, les équivalences des diplômes, le logement, les aides sociales, la vie spirituelle ou la langue ?
Famille Anonyme : Je crois que c’ est l ‘équivalences de leur diplôme, le fait de devoir refaire des études pour être reconnu et travailler.
Quelle sont pour vous les différences entre l’enseignement privé en France et les écoles en Israël ?
Famille Anonyme : En France, il n y a pas toutes ces sortes d’écoles comme ici. Il y a les écoles juives et le public (du moins à l’époque où je suis partie). Ici il y a beaucoup de tendance et il ne faut pas tomber dans le piège.
Que réclamez-vous au Gouvernement actuel concernant l’intégration des français ?
Famille Anonyme : Qu’il reconnaisse leur diplôme. Ce sont de bons diplômes… pas comme ceux de la Russie.
Qu’est-ce qui vous manque le plus par rapport à la France ?
Famille Anonyme : Un super- marché où l’on trouve tout à des prix raisonnables, que ce soit de l’alimentation, ou l’habillement comme le textile dans le même endroit (comme Carrefour).
Pensez-vous retournez un jour en France, pourquoi ?
Famille Anonyme : Non, D…merci.
Que pensez-vous de la montée de l’antisémitisme en France ?
Famille Anonyme : Cela fait peur et cela montre aux juifs où est leur place.
Vous fait-il plus peur que le terrorisme en Israël ?
Famille Anonyme : Oui, ici, je n’ai pas peur, je suis chez moi.
Avez vous déjà été victime de l’antisémitisme dans l’un des deux pays ?
Famille Anonyme : Non, D..merci
Quel est le souvenir le plus positif que vous retenez de cette nouvelle expérience ?
Famille Anonyme : Une affirmation de ma personnalité et de mon identité
Que conseillez-vous aux Olim pour réussir un Alya ?
Famille Anonyme : Bien la préparer, et bien se renseigner sur le travail, le logement et les écoles, car la vie n’est pas facile au début, et surtout apprenez bien la langue, c’est indispensable.