Dans une interview à CNN, le Premier ministre a choisi une ligne conciliante sur l’implication de la Russie dans la guerre civile en Syrie, disant qu’elle ne contredit pas nécessairement les intérêts d’Israël. «Je ne voulais pas retourner à l’époque où la Russie et Israël étaient des deux côtés opposés ».
Nétanyaou a donc décidé de ne pas rejoindre la critique des États-Unis contre la Russie : le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’Israël veut éviter les tensions avec la Russie qui a ouvert une campagne militaire contre les groupes terroristes en Syrie, ajoutant qu’il ne savait pas quelle incidence aura cette intervention sur la situation au Moyen-Orient.
La Russie a déplacé des troupes en Syrie et provoqué des dommages contre Daesh, et contre les organisations rebelles dont certaines sont formées par les Etats-Unis.
Les Russes ont affirmé aujourd’hui que lors de leur opération aérienne en Syrie, il y a eu pas moins de 60 avions qui ont ciblé 50 sites de l’organisation de l’Etat islamique et que certains d’entre eux ont été détruits. Selon le chef de l’armée russe, ces attaques ont « provoqué la panique dans les rangs de Daesh et 600 hommes ont déserté les rangs de l’organisation en essayant de s’échapper vers l’Europe« .
Netanyahu a rencontré le président Vladimir Poutine à Moscou à la fin Septembre. Voici un court extrait de l’interview de M. Netanyahu à CNN :
» Je pense que nous avons changé notre relation, et c’est généralement une bonne chose d’être allé à Moscou car nous voulons éviter la confrontation entre l’armée et les forces russes ; j’ai clarifié mes objectifs, quant à la Syrie pour protéger la sécurité de mon peuple et de mon pays. La Russie a d’autres objectifs« .
Lorsque le journaliste lui a demandé si l’entrée de la Russie dans la guerre civile en Syrie pourrait déstabiliser la région, Netanyahu a déclaré :
« Je ne sais pas, le temps nous le dira. ». Il a également laissé entendre que la présence militaire russe ne pourra pas empêcher Israël de lancer des opérations militaires en territoire syrien. « Si quelqu’un veut utiliser le territoire syrien pour transférer des armes nucléaires au Hezbollah, nous allons prendre des mesures», a-t-il dit.
Sur la question nucléaire, Netanyahu a déclaré qu’il ne voulait pas encore une fois parler de l’ancien accord signé avec l’Iran, ajoutant: « Regardons vers l’avant et prenons soin que tous les Iraniens maintiennent leur engagement à l’accord-cadre nucléaire».