« Plus de 300.000 séfarades d’Amérique latine doivent saisir l’occasion historique de devenir des citoyens de l’Union européenne, depuis une loi en vigueur en Espagne qui a débuté ce 1er Octobre »  selon l’avocat espagnol Rafael Quecedo :

« Avec tous les droits et avantages que cela comporte, les séfarades d’Amérique latine pourront avoir les mêmes droits que ceux qui sont nés dans les 28 pays membres de cette communauté »  a expliqué Quecedo.

« Il faut imaginer, pour y arriver, ce qui signifie, par exemple, pour un Juif de faire des affaires dans le monde arabe avec des références espagnoles, dans le cadre du soutien et de la protection du gouvernement de l’Espagne et, finalement, de l’Union européenne » a-t-il dit.

De même, « nous devons admettre que l’Espagne est très bénéfique pour ouvrir ses portes, car elle a un fort potentiel économique. »

L’avocat espagnol est étroitement lié à la communauté juive du Panama et il est devenu un représentant juridique pour les résidents  séfarades dans ce pays d’Amérique latine qui veulent bénéficier de la Loi.

Quecedo, qui a déclaré son « admiration pour le monde juif »  a une relation personnelle et professionnelle de longue date avec le président de la Fondation Don Juan de Borbon et Sadia Cohen, il estime que la loi adoptée par le gouvernement espagnol est  « à la fois un avantage mutuel et culturel, mais aussi social et économique ».

 » Gardez à l’esprit que le principe directeur de la loi, qui a une durée de trois ans, sert aussi à réparer les dommages causés à la communauté juive, connu sous le nom de sefardí, dont les membres ont été expulsés d’Espagne en 1492″.

La mesure juridique, qui « répond dans le domaine économique et culturel a aussi une reconnaissance de plus de 500 ans  » à tous ceux qui peuvent en bénéficier, a considéré Quecedo.

« C’est la chose la plus généreuse qui a été fait sur l’octroi de la nationalité dans le monde », a-t-il ajouté, expliquant qu’au moins un demi-million de personnes, dont environ 300.000 habitant différents pays d’Amérique latine, peuvent en bénéficier suite à l’initiative du gouvernement espagnol.

La loi exige en principe que les personnes intéressées soient présentes en Espagne, mais Quecedo explique que la paperasse officielle pour un séfarade qui veut obtenir le coût de la nationalité espagnole « est de seulement 80 euros ».

Le problème, à son avis, est posé à l’administration espagnole car certains de ses consulats « sont dépassés ».

Cet effondrement est dû, selon Quecedo, à la mise en oeuvre récente de la loi  qui, respectivement, accorde la citoyenneté aux petits enfants des Espagnols et des descendants des exilés de la dictature de Franco (1939 -1975) après la guerre civile en Espagne (1936-1939).