Cette policière israélienne se nomme Maya Stolero. Elle est la fille de Alexander Levlovitz qui a été assassiné par des Arabes, il y a tout juste un mois, à la fin de la soirée du Nouvel An juif (Roch Hachana) .
Ce drame terrible n’a pas empêché Maya de donner de l’aide médicale à une Arabe palestinienne qui avait tenté de poignarder un policier des frontières et qui avait été neutralisée par des tirs.
Lorsque la policière a entendu qu’il y avait eu un attentat au poignard à l’extérieur de son bureau, au siège de la police israélienne à Jérusalem, elle s’est tout de suite précipitée pour apporter de l’aide.
Quand elle est arrivée, Maya qui a été formée aux premiers secours, a vu une jeune femme blessée par balles, couchée sur le trottoir. La police a dit qu’elle était la Palestinienne de 17 ans, originaire de Jérusalem-Est, qui avait tenté de poignarder un policier des frontières israéliennes et qui avait été neutralisée par des tirs de la police.
«Je voyais qu’elle avait besoin d’une aide médicale et j’ai fait ce que je pouvais », a déclaré Maya Stolero, âgée de 38 ans et qui a servi dans la police israélienne pendant 20 ans.
Il n’est pas nouveau de voir des médecins israéliens sauver la vie des assaillants, mais ce qui distingue Maya des autres, c’est qu’elle est encore en deuil, celui de son père, Alexander Levlovitz, qui avait été le premier Israélien tué dans le nouveau cycle de la violence israélo-palestinienne qui a commencé il y a tout juste un mois.
Aujourd’hui, la terroriste âgée de 15 ans, Marah Bakir, serait dans un état stable dans un hôpital israélien. Le fait que Stolero ait aidé à sauver sa vie est une autre ironie de la vie, dans une zone de conflit où des vies des deux côtés sont étroitement liées.
« A ce moment, je mets ma douleur personnelle de côté, et ma formation de responsable de la sécurité est active, mais aussi les valeurs que mes parents m’ont apprises, » a-telle dit dans une interview à son domicile à Maale Adumim, près de Jérusalem, jeudi dernier.
Maya Stolero est mère de trois enfants. Il y a exactement 30 jours que son père a été enterré, une journée de deuil traditionnel et juif pour les nouveaux défunts. C’était également le jour de la première comparution devant la Cour de Justice pour les cinq jeunes Palestiniens accusés par Israël d’avoir jeté des pierres sur la voiture de son père, causant une embardée sur la route. Le véhicule avait heurté un poteau électrique en contrebas, ce qui l’a mortellement blessé.
Jeudi, lors de l’audience du tribunal, l’accusation a déclaré que les jeunes, âgés de 16 à 20 ans de Jérusalem-Est, ne pouvaient être accusés que d’homicide involontaire et non volontaire, comme la famille l’avait espéré. Il n’y avait aucune preuve que les suspects avaient prévu de tuer une personne. Ils voulaient juste endommager des véhicules, ont dit leurs avocats de la défense.
« Il est décevant que la loi ne considère pas les pierres comme une arme, » a dit Maya Stolero après l’audience. « Une pierre est clairement une arme qui peut tuer, et la preuve est que mon père a été assassiné par ces jets de pierres. »
Les Israéliens ont longtemps déclaré que les pierres pouvaient tuer. Il a eu plusieurs autres cas, dont un impliquant une fillette âgée de 4 ans qui, en 2013, avait été grièvement blessée au cours d’un attentat à coups de pierres et qui était décédée plus tard.
Depuis la mort de son père, sept autres Israéliens ont été tués, soit abattus ou poignardés au cours d’attaques menées par des Palestiniens, dont au moins 28 de Jérusalem-Est, de Judée Samarie et de la bande de Gaza qui tentaient d’attaquer des Israéliens. D’autres Palestiniens sont morts lors des affrontements avec les forces militaires israéliennes.
Mercredi, après plus d’un mois de manifestations, le gouvernement israélien a annoncé de nouvelles mesures pour réprimer la violence palestinienne, dont la démolition des maisons des assaillants palestiniens, la fin du droit de résidence ou de la citoyenneté israélienne et leur transfert vers l’Autorité palestinienne.