Le ministère des Finances va transférer une prime annuelle de 3600 nis et un rabais pour l’achat de médicaments pour les immigrés juifs venant de pays arabes lors de la période de la Shoah.

Les Juifs d’Irak, Maroc et Algérie, qui ont souffert de la persécution dans leurs pays respectifs au cours de la Shoah vont pour la première fois recevoir une compensation financière de l’Etat d’Israël.

Channel 2 a confirmé cette information : le ministre des Finances, Moshe Kahlon, a précisé que les personnes admissibles recevront une subvention annuelle de 3.600 shekels et bénéficieront également d’une remise pour l’achat de médicaments. Kahlon a qualifié cette décision de « réparation de l’injustice historique ».

La décision est basée sur le matériel historique présenté au cours des dernières années, le ministère des Finances dans une série de procès intentés par des Juifs irakiens qui se livrent une lutte pour la reconnaissance et l’indemnisation similaire aux survivants de la Shoah en provenance d’Europe.

Suite au conflit de ses dernières années avec l’avocat David Friend, de Tel-Aviv, et le président du Comité des droits de survivants de la Shoah, l’Association du Barreau a déposé une série de procès contre le ministère des Finances dans les tribunaux à travers le pays.

Il y a un lien entre le régime nazi et les actes d’assassinats, de  vols et les persécutions des Juifs vivant dans les pays arabes au cours de la Seconde Guerre mondiale, car ils ont aussi subi l’influence et l’encouragement de l’Allemagne nazie.

Par exemple, les Juifs d’Irak ont été assassinés et dépouillés en 1941, ce qui fut une conséquence directe de la propagande et l’incitation systématique et nazie. Le ministère des survivants de la Shoah a fait valoir de son coté devant le tribunal que l’implication nazie en Irak était marginale et qu’il n’y a eu aucune loi juive irakienne comme les Juifs d’Europe sous le régime nazi.

Actuellement, seuls les survivants qui ont immigré de l’Europe, Tunisie et la Libye ont droit à une indemnité mensuelle de l’Etat, un montant qui commence à 2200 nis selon différents critères. Selon la loi, l’indemnisation sera  seulement accordée à ceux qui ont immigré en Israël jusqu’en 1953. Conformément à la nouvelle décision du ministère des Finances, les Juifs d’Irak, du Maroc et d’Algérie peuvent bénéficier de l’indemùnité, bien qu’elle soit significativement plus faible par rapport aux autres, cette indemnité pourra s’élever à 3.600 shekels par an, soit environ 300 nis par mois.

L’annonce du ministre des Finances a été faite lors des délibérations des actions en justice. A ce stade, on ne sait pas le sort des revendications, à la lumière de la décision qui n’a pas encore été publiée au sein du ministère des Finances d’accorder une indemnisation.