Brunei, une ville riche en pétrole a interdit les célébrations publiques de Noël, y compris l’envoi de salutations festives et le port du chapeau de père Noël. Brunei, ou Brunei Darussalam, est un petit État enclavé dans l’État malaisien de Sarawak et situé dans le nord de l’île de Bornéo, en Asie du Sud-Est.
Les Musulmans qui voudraient célébrer Noël pourraient risquer jusqu’à cinq ans de prison.
Cependant les non-musulmans du pays, qui représentent 32 pour cent de la population de 420.000 habitants, peuvent célébrer Noël dans leurs propres communautés, à la condition que les célébrations ne soient pas communiquées à des Musulmans.
Les imams ont dit à leurs partisans dans la petite nation de Bornéo de suivre un décret du gouvernement déjà en pratique l’année dernière interdisant les célébrations qui pourraient conduire les Musulmans à « s’égarer » et « endommager leur foi », selon le Borneo Bulletin.
« Ces mesures d’exécution sont … destinées à contrôler l’acte de la célébration de Noël pourraient se faire trop ouvertement, ce qui pourrait endommager le aqīdah (croyances) de la communauté musulmane », selon le ministère des Affaires religieuses .
Le communiqué indique que les non-musulmans décrivant ou montrant les célébrations de Noël ont violé le code pénal qui interdit la propagation de cette religion autre que l’Islam à un Musulman.
Le Bornéo cite aussi le fait que les imams disent le sermon du vendredi avec les bougies d’éclairage, mais aussi les arbres de Noël, les chants religieux, l’envoi de vœux de Noël et la mise en place des décorations est contre la foi religieuse.
« Certains peuvent penser que c’est un sujet frivole qui ne devrait pas être élevé comme un problème », ont dit les imams.
« Mais en tant que Musulmans … nous devons nous éloigner (des fêtes des autres religions), car cela pourrait affecter notre foi islamique ».
Mais Sultan Hassanal Bolkiah de Brunei, un des hommes les plus riches du monde, a ordonné l’instauration de la charia, le code juridique strict basé sur les injonctions du Coran, ce qui incite les boycotts et des protestations dans les hôtels qu’il possède au Royaume-Uni et les États-Unis, y compris l’Hôtel Beverly Hills.
Les lois, qui comprennent l’amputation des mains et des pieds pour le vol et la flagellation pour adultère, devaient être échelonnées sur trois ans.
Mais leur introduction semble avoir été retardée sans explication publique, selon les observateurs étrangers de Brunei.