Joël Mergui, Président du Consistoire Israélite de France et de l’Union des communautés juives de France a décidé de réagir suite aux propos de Zvi Amar, Président du Consistoire de Marseille, qui a demandé aux juifs de stopper « temporairement » le port de la kippa suite à l’attaque à la machette contre un enseignant juif de la ville de Marseille.
Il a décidé de répondre aux questions d’un journaliste de la chaîne de TV Itélé. Mr Mergui a rappelé que cette demande par le Consistoire de Marseille était temporaire, mais en tant que Président du Consistoire de France, il ne veut pas que la communauté renonce à son identité face au terrorisme.
Il préfère selon ses propos que le terroriste soit supprimé et non la kippa, car ce serait un signal gravissime pour la France de prendre une telle décision :
« Le problème en France, ce n’est pas la Kippa qu’on doit enlever mais le terrorisme. Car il ne faut pas qu’on arrive un jour à dire qu’un juif qui a porté sa kippa et qui a été agressé est responsable. »
Il dit comprendre la décision de Zvi Amar qui a peur aujourd’hui pour les juifs de Marseille, mais pour Mr Mergui, il ne faut pas donner raison au terrorisme, car après la kippa, ce sera les uniformes des policiers, les crayons cassés des caricaturistes…
« Nous allons continuer à porter notre kippa sur la tête, car renoncer à la kippa c’est aussi renoncer aux valeurs de notre pays et renoncer à la liberté de conscience. »
Joël Mergui: « Ce n’est pas la kippa qu’on doit… by ITELE
Mr Mergui a conclu en disant qu’il attend le même élan de solidarité avec les juifs de France comme ce fut le cas pour Charlie Hebdo.
Christiane Taubira a insisté pour que cette liberté de croyance soit respectée et a dit que le gouvernement y veillera, et elle a ajouté que les juifs de France doivent vivre en sécurité.
Il a conclu en disant:
« Si demain le Consistoire de France devait en venir à demander aux juifs de France de renoncer à la kippa, cela voudrait tout simplement dire, que la France n’est plus la France et qu’on devrait se poser la question de notre avenir en France. J’espère qu’on en arrivera jamais là. »