Ce journaliste de Gaza a été torturé par le Hamas pour avoir révélé la souffrance des Palestiniens sous la dictature.

Un journaliste palestinien Ayman al-Aloul a Ă©crit frĂ©quemment les difficultĂ©s de la vie dans la bande de Gaza, et il est l’une des rares voix prĂȘtes Ă  critiquer publiquement la rĂšgle du mouvement islamique du Hamas.

Mais aprĂšs neuf jours de prison, al-Aloul a dit qu’il ne parlera plus de la politique du pays. Il a affirmĂ© qu’il a vĂ©cu une expĂ©rience douloureuse qui inclus les coups et il a Ă©té forcĂ© de s’asseoir inconfortablement dans une petite chaise. Ces tortures ont fait de lui un «homme nouveau» et il va maintenant se concentrer sur des sujets moins controversĂ©s comme le sport, la nourriture, la littĂ©rature et la mode.

«J’ai dĂ©cidĂ© de ne parler que de la situation gĂ©nĂ©rale », a dĂ©clarĂ© al-Aloul dans une interview Ă  son domicile, mardi, un jour aprĂšs qu’il ait Ă©tĂ© libĂ©rĂ©. « L’expĂ©rience que j’ai vĂ©cue a Ă©tĂ© trĂšs difficile ».

L’expĂ©rience de Al-Aloul fait partie d’une vague de rĂ©pressions par le Hamas Ă  un moment oĂč les misĂšres de la vie continuent Ă  Gaza et sur sa population Ă  cause de sa politique dictatoriale. Les critiques ont enhardi les sites de mĂ©dias sociaux, et les tentatives du Hamas d’imposer de nouvelles taxes qui ont dĂ©clenchĂ© des rares protestations publiques.

Al-Aloul a dĂ©clarĂ© qu’il a aujourd’hui des rĂ©ticences qui ont affectĂ© son travail en tant que journaliste sur une station de tĂ©lĂ©vision irakienne.

Lors de sa libertĂ© de travail, il a publiĂ© des photos de personnes en quĂȘte de restes de nourriture dans les poubelles, et filmĂ© les propriĂ©taires d’entreprises en colĂšre suite à l’augmentation des impĂŽts et a blĂąmĂ© les autoritĂ©s de Gaza sur les pannes d’électricitĂ© prolongĂ©es.

Le 3 janvier, les forces du Hamas l’ont arrĂȘtĂ©s chez lui dans la ville de Gaza. Pendant sa dĂ©tention, al-Aloul a dit qu’il a Ă©tĂ© giflĂ© Ă  plusieurs reprises sur le visage par ses interrogateurs et envoyĂ© deux fois dans une salle connue par euphĂ©misme comme « le bus ». Il l’a dĂ©crit comme une salle Ă©quipĂ©e de chaises pour enfants, oĂč les dĂ©tenus ont les yeux bandĂ©s et sont forcĂ©s de s’asseoir pendant une journĂ©e entiĂšre.

«Ils pensent que mes messages sur Facebook ont causĂ© du tort au gouvernement de Gaza », a-t-il dit. « Ils ont considĂ©rĂ© que suite à la critique du gouvernement, je suis devenu « un rĂ©sistant » et ils m’ont accusĂ© de nuire Ă  l’unitĂ© rĂ©volutionnaire », a dĂ©clarĂ© al-Aloul.

Tandis que le Hamas semble toujours fermement au pouvoir, il a augmentĂ© les impĂŽts rĂ©cemment pour consolider les finances chancelantes qui ont empĂȘchĂ© le paiement de 40.000 employĂ©s. Cela a poussĂ© Ă  la hausse le prix des cigarettes d’environ 10 pour cent, et d’une taxe de 1000 $ de licence annuel sur les cafĂ©s, les restaurants et les hĂŽtels.

Les impÎts ont déclenché la colÚre du public. Le mois dernier, les importateurs de fruits et légumes ont briÚvement suspendu les livraisons. La semaine derniÚre, des dizaines de résidents du camp de réfugiés de Jabaliya sont descendus dans les rues pour protester contre une coupure de courant prolongée. Et mardi, des dizaines de marchands ont fermé leurs magasins et ont tenu une manifestation publique dans le camp de réfugiés de Nusseirat pour protester contre de nouveau 16 pour cent de taxe sur les ventes.

Un sondage publiĂ© le mois dernier a rĂ©vĂ©lĂ© que 41 pour cent des habitants de Gaza veulent quitter Gaza comparativement Ă  24 pour cent des Palestiniens en JudĂ©e-Samarie et de JĂ©rusalem-Est. L’enquĂȘte, menĂ©e par le Centre palestinien pour la politique et la recherche par sondage a interrogĂ© 1.270 personnes et avec une marge d’erreur de 3 points de pourcentage.

Les responsables du Hamas n’ont pas tenu compte des critiques et accusent IsraĂ«l, l’Égypte et l’AutoritĂ© palestinienne d’avoir conspirĂ© pour les punir.


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