Le journal télévisé de France 2, dans son édition de 20h, a consacré mercredi un reportage de plusieurs minutes au mouvement antijuif BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions ).
Dans le reportage, le mouvement BDS est présenté comme un mouvement prônant uniquement le boycott des produits israéliens fabriqués en Judée-Samarie, des territoires juifs revendiqués par les Palestiniens.
Le BNVCA (Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme) a été alerté par la suite par de nombreux téléspectateurs de France 2, ce 10 février 2016, indignés par la promotion d’un délit prévu et puni par nos lois, dans le journal du soir de cette chaîne publique présenté par Mr David Pujadas.
Le reportage portait sur l’activisme d’une organisation illégale, B.D.S, qui appelle au boycott d’Israël. Depuis 2009, lorsque sont apparues les premières opérations des activistes de BDS comme Europalestine, AFPS etc, le BNVCA a poursuivi en justice les délinquants.
Le Conseil Constitutionnel a jugé que l’appel au boycott constitue un délit, et la Cour de Cassation a confirmé les condamnations de 12 activistes. La loi est claire et il est inadmissible que France 2 se comporte
comme incitateur à la haine et à la discrimination.
Le BNVCA souligne que ce reportage est mensonger lorsqu’il présente le mouvement comme hostile aux produits provenant des territoires de Judée Samarie. Le BNVCA a déjà fait condamner des adeptes de BDS qui appelaient au boycott de Mac Donald à Limoges au motif que le propriétaire portait un nom juif.
Le BNVCA a engagé des poursuites contre les adeptes de BDS qui ont fait pression sur la chanteuse Vanessa Paradis qui a été contrainte d’annuler son concert prévu pour Tel Aviv. Des procès sont en cours contre une conseillère municipale qui appelle au boycott de produits pharmaceutiques TEVA ainsi que contre un ancien député qui à l’occasion du Ramadan recommande aux musulmans de ne pas acheter des feuilles
de brick fabriquées en France sous le contrôle du Grand Rabinat de Paris.
Ces faits démontrent que le Premier Ministre Mr Valls a raison quand il déclare que » l’antisionisme c’est l’antisémitisme ». Dans ce reportage, des filles voilées ont justifié le boycott « parce que les israéliens tuent des enfants palestiniens » prétexte invoqué par les terroristes comme Merah, Coulibali, Nemouche, et autres islamo-djihadistes auteurs d’attentats anti-juifs.
Peut-on imaginer que France 2 présente un reportage incitant au vol ou au viol qui sont des délits au même titre que l’appel au boycott inscrit clairement dans notre code pénal. Nous considérons que la rédaction de France 2 et David Pujadas portent une grande responsabilité dans le risque aggravé de nouveaux actes anti-juifs que ce reportage aura encouragé à court ou moyen terme.
Le BNVCA saisit le CSA (Comité Supérieur de l’Audiovisuel) et réclame à France 2 un droit de réponse.
Le BNVCA, principale partie civile contre BDS, reste déterminé à faire poursuivre par la justice tous ceux qui contreviennent à la loi punissant l’incitation à la haine et la discrimination (article 225 du Code Pénal et Loi du 29 juillet 1881 relative aux délits de la presse).