Le Hezbollah estime qu’il envisage une guerre future en territoire israélien, selon un rapport publié jeudi au sein des affaires étrangères qui cite des « sources proches du parti ».
« Elle ne ressemblera pas à la guerre de 2006 » a déclaré la journaliste libanaise, Nour Samaha. Une autre source a affirmé que « la plus grande préoccupation d’Israël est l’expérience du Hezbollah en Syrie, car le Hezbollah a aujourd’hui l’expérience d’être offensif plutôt que défensif. »
Alors que plus de 1000 combattants du Hezbollah sont morts dans le bourbier syrien, Samaha note que la campagne militaire du groupe signifie « qu’il a également acquis un niveau d’expérience tactique et les armes qui en font une force beaucoup plus menaçante ».
Ajoutant que les combats syriens ont conduit le Hezbollah « à développer une structure sophistiquée dans le commandement et le contrôle, y compris les réseaux de télécommunications de pointe, l’utilisation de drones pour la reconnaissance et la capacité de maintenir la ligne d’approvisionnement à long terme ». Le groupe espère pouvoir utiliser efficacement toutes ces expériences contre Israël.
Les armes de l’arsenal du Hezbollah ont été prétendument mise à jour, écrit Samaha. Les rapports de l’article affirment que le groupe a désormais « des missiles balistiques tactiques, des missiles Scud, des missiles Fateh-110 et des missiles M-600 (une version syrienne modifiée du Fateh-110). »
Jeffrey White, analyste de la défense à l’Institut de Washington pour la politique au Proche-Orient, est cité comme disant que le Hezbollah peut maintenant utiliser des munitions guidées pour frapper des cibles en Israël avec une grande précision « y compris les postes de commandement, les aérodromes et les principaux objectifs économiques ».
Cette capacité présumée a été récemment vantée par le secrétaire général du groupe, Hassan Nasrallah, comme un moyen de frapper l’usine chimique de Haïfa et tuer des milliers d’habitants innocents. De plus, White a déclaré que le groupe possède apparemment des systèmes de défense anti-aériens sophistiqués et des missiles de croisière navals qui pourraient cibler Tsahal et les plates-formes pétrolières israéliennes.
Samaha tempère les rapports en écrivant que le Hezbollah ne cherche pas à provoquer une guerre imminente, en partie à cause des considérations politiques au Liban. Néanmoins, la journaliste reconnaît l’instabilité inhérente à la région frontalière où tant d’intérêts contradictoires sont en concurrence, en montrant deux attaques du Hezbollah dans la zone de Shebaa et la présence d’un IED à proximité d’une base militaire en janvier et le tir de missiles sur une patrouille de Tsahal en 2015 comme la preuve que le Shebaa est « le ventre mou de la sécurité d’Israël » et un futur point de départ dans une guerre probable.