Selon le site Le Figaro, l’aumônier musulman Mohamed-Ali Bouharb veut organiser un pèlerinage militaire à La Mecque.

C’est au deuxième étage du fort militaire de Charenton, à Maison-Alfort, que Mohamed-Ali Bouharb a agrémenté son bureau de divans orientaux et d’un exemplaire du Coran posé à côté de son ordinateur.

Ce musulman, de 32 ans, capitaine en uniforme noir, a brodé sur son képi le croissant de lune, qui est pour rappel, le symbole de l’islam.

Marié à une agent de la brigade des douanes, il ne cache pas son solide attachement à sa religion en disant qu’il a fait une «déclaration d’amour profond en Allah vers 17 ans» et qu’il a fréquenté les mosquées de Rouen et du Havre pour suivre des « séminaires de formation ».

Selon le Figaro, l’aumônier affirme : « Apprendre à communiquer est devenu indispensable pour évoquer l’islam, tant la confusion des genres est grande quand on assimile cette religion à l’intégrisme, voire au terrorisme. Des gendarmes musulmans de tous les grades me téléphonent ou m’envoient des mails et ce plusieurs fois par semaine, je leur apporte un soutien spirituel quand ils ont perdu un proche ou lorsqu’ils passent un concours. Je ne suis pas là pour faire de la figuration. »

L’imam en uniforme n’hésite pas à fournir l’adresse d’un bon médecin pour les circoncisions ou celles des agences de voyages organisant des pèlerinages sans escroquer les fidèles, et il ne cache pas son envie d’organiser d’ici à 2021, un voyage de militaires musulmans à La Mecque.

Pour rappel, l’article L 4121-2 du code de la Défense auquel sont soumis les militaires précise les obligations de neutralité de la gendarmerie nationale : « Les opinions ou croyances, notamment philosophiques, religieuses ou politiques, sont libres. Elles ne peuvent cependant être exprimées qu’en dehors du service et avec la réserve exigée par l’état militaire. Cette règle s’applique à tous les moyens d’expression. »

En période de guerre contre l’État islamique, cette conduite doit rester exemplaire.