Concernant la convocation d’une conférence internationale de paix, Israël a fait valoir à l’émissaire français, l’importance d’un dialogue direct entre Israéliens et Palestiniens, selon l’avis du ministère des Affaires Étrangères.

Le vétéran diplomate français Pierre Vimont (photo), nommé envoyé spécial pour l’initiative de la conférence de paix dirigée par Paris, a tenu des réunions avec des représentants israéliens pour leur présenter la proposition.

Le ministère israélien des Affaires Étrangères a déclaré dans une note laconique que Vimont avait tenu une réunion avec le directeur général du ministère des Affaires Étrangères, Dore Gold, et qu’en ce qui concerne le côté israélien, il avait soulevé des questions « afin de  comprendre la logique de l’initiative. »

Israël « a souligné l’importance des négociations bilatérales directes sans conditions préalables entre les parties, et la responsabilité de l’Autorité palestinienne à lutter contre le terrorisme et l’incitation à la violence », lit-on sur la lettre.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a discuté samedi dernier avec le président français, François Hollande, au sujet de l’initiative française, selon le journal « Haaretz ».

La mission est de promouvoir le processus de paix, au point mort depuis deux ans, alors que la dernière tentative, encouragée par Washington, a échoué.

Selon une source officielle israélienne citée par le journal, Netanyahu a réitéré, selon la position de Sarkozy en Israël, que les négociations avec les Palestiniens devraient reprendre directement et sans conditions préalables.

L’émissaire français doit se réunir dans la ville de Ramallah en Judée-Samarie avec les responsables palestiniens, y compris le négociateur en chef et secrétaire général de l’Organisation pour la Libération de la Palestine (OLP), Saeb Erekat.

Ces derniers mois, Paris a maintenu des contacts avec les deux parties et d’autres pays afin d’introduire la conférence de paix proposée.

Avant l’ouverture de l’événement dans la capitale française qui se déroulera l’été prochain, l’Élysée cherche à organiser une réunion à Paris le mois prochain impliquant le soi-disant « groupe de soutien international » pour le processus de paix.

On estime qu’entre 25 et 30 pays seraient intéressés à « faire avancer » le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens et seront invités à l’événement dans lequel on ne prévoit pas d’associer les deux parties concernées par le conflit : Israël et les « Palestiniens » …