Deux résidents arabes de Sur Baher, à la périphérie de Jérusalem-Est, ont été inculpés lundi pour avoir planifié une action terroriste à la manière « daes-chienne », très tendance en ce moment. Ils devaient faire sauter un véhicule devant les forces de sécurité dans la capitale.
Selon l’acte d’accusation, les deux individus complotistes : Mu’asab Alian, 23 ans, et Samir Abd Rabo, 38 ans devront donc répondre, entre autres, d’appartenance à une entreprise terroriste et de contact(s) avec un agent étranger en temps de guerre, en vue de provoquer un attentat.
Pour édifiant qu’il soit, leur parcours reste néanmoins, très classique. En 2014, Mu’asab commence à soutenir ISIS puis, au cours d’études religieuses entreprises entre 2015 et 2016, il se sensibilise à l’idéologie mortifère du mouvement terroriste. Joignant alors la parole aux actes, il décide de rejoindre, en vain et par deux fois, le groupe radical en Syrie en tentant de passer par la Jordanie puis par la Turquie. Le second, Abed Rabo fait plus prosaïquement « ses classes » par Internet et « se radicalise » rapidement.
À la fin de 2015, les deux terroristes, aidés d’une tierce personne encore inconnue, planifient, au nom d’ISIS, leur attentat en commençant par fabriquer un engin explosif destiné à frapper les forces de sécurité à Jérusalem. En octobre 2015, ils auraient fait, le plus tranquillement du monde, leurs emplettes : un téléphone cellulaire en guise de télécommande pour déclencher la bombe ainsi qu’un moulin à café (sic!) afin de « traiter » les matériaux nécessaires à la fabrication du dit engin explosif. L’histoire ne dit pas s’ils ont bénéficié de coupons de réduction !!!
Les suspects, ainsi que la troisième personne, dont l’identité reste inconnue pour l’instant, se sont régulièrement concertés pour optimiser leur arme de mort et pour parfaire l’attaque proprement dite.
« En menant de telles actions conspiratrices, les suspects ont tenté de commettre un acte destiné à aider l’ennemi dans sa guerre contre Israël », a conclu l’acte d’accusation.
