Le Premier Ministre israélien, Benjamin Netanyahu a réagi farouchement mercredi dernier, suite à une lettre envoyée par onze législateurs américains servant le sénateur démocrate Patrick Leahy, et dix représentants de la Chambre au Secrétaire d’État John Kerry, lui demandant d’enquêter sur les violations présumées des droits de l’homme, par Israël et l’Égypte.
« L’armée israélienne et la police israélienne ne se livrent pas à des exécutions », a déclaré M. Netanyahu. « Les soldats d’Israël et les policiers se défendent contre les terroristes sanguinaires qui viennent les tuer. »
«Où est la préoccupation pour les droits de l’homme des nombreux Israéliens qui ont été assassinés et mutilés par ces terroristes sauvages ? Cette lettre aurait dû être adressée à ceux qui incitent les jeunes à commettre des actes cruels de terrorisme », a poursuivi M. Netanyahu.
Le président de Yesh Atid, Yair Lapid, a également répondu, en envoyant une lettre au chef de la minorité du Sénat, Harry Read, dans laquelle il qualifie les prétentions de cette lettre « bizarres » et il a accusé les auteurs de la lettre d’être « prêts à mettre la vie de tous les Israéliens en danger en affaiblissant nos forces armées face à la menace de terroristes qui agissent en force, du nord au sud de nos frontières ».
C’est une lettre en date du 17 Février dans laquelle les législateurs ont formulé des allégations de violations des droits de l’homme, y compris des accusations d’exécutions extrajudiciaires par Israël et l’Égypte. Ils ont également mentionné des rapports de torture en Israël.
Une loi qui interdit aux États-Unis de fournir une aide militaire à des unités militaires étrangères qui violent les droits de l’homme, à été introduite par Leahy, il y a près de deux décennies, selon la lettre.
« À la lumière de ces rapports, nous vous demandons d’agir rapidement afin de déterminer leur crédibilité et si elles déclenchent la loi Leahy et, le cas échéant, prendre les mesures appropriées énoncées dans la loi, » peut-on lire dans cette lettre.
La loi Leahy limite le financement américain à des unités spécifiques, pas nécessairement à des armées entières.