Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a informé jeudi le président russe Vladimir Poutine, de ses «lignes rouges» en ce qui concerne la sécurité des frontières du nord d’Israël, et a souligné que l’Etat juif était déterminé à maintenir son contrôle sur les hauteurs du Golan.
« Je suis venu en Russie pour renforcer la coordination en matière de sécurité, pour éviter les erreurs et les malentendus », a dit Mr Netanyahu lors de la réunion des deux dirigeants à Moscou. « On ne va pas revenir à l’époque où les roquettes étaient tirées sur nos collectivités et sur nos enfants depuis les hauteurs du Golan … Donc, avec ou sans accord, les hauteurs du Golan resteront une partie du territoire souverain [d’Israël]. »
Le Premier ministre a également souligné qu’Israël ferait «tout» en son pouvoir pour empêcher le groupe terroriste libanais Hezbollah d’obtenir des armes de pointe, et qu’il a travaillé pour assurer qu’aucun nouveau « front de la terreur» n’apparaisse sur les hauteurs du Golan.
Les questions sur la guerre civile syrienne et la propriété du Golan étaient attendues en priorité à l’ordre du jour de cette réunion. La Russie a mené des raids aériens en Syrie en soutien au président syrien Bachar al-Assad depuis Septembre. Et bien que Moscou ait récemment annoncé qu’elle retirerait beaucoup de ses troupes du pays déchiré par la guerre, les avions russes volent encore régulièrement dans cette zone.
Les frappes aériennes israéliennes en Syrie ont également fait l’objet de précédentes réunions au sommet entre Moscou et Jérusalem. Un certain nombre de frappes aériennes en Syrie ont été attribués aux efforts israéliens pour empêcher que des armes ne parviennent au Hezbollah.
Israël a libéré le Golan pendant la guerre de 1967 au Moyen-Orient, avec la Syrie, l’Égypte et la Jordanie, et l’a annexé en 1981, dans un mouvement jamais reconnu par la communauté internationale.
Le Premier ministre a déjà parlé de ce dossier en disant que les pourparlers de paix syriens devaient prendre en compte la position d’Israël.
Au cours de la réunion, M. Netanyahu aurait également essayé de faire pression sur la Russie pour qu’elle annule la vente du système de défense aérienne avancée S-300 à l’Iran, qui a déjà débuté. Netanyahu a demandé à Poutine d’échelonner la livraison, mais en vain.