Le premier festival du film juif qui s’est tenu la semaine dernière dans la plus grande ville marocaine de Casablanca a attiré près de 500 visiteurs.
Le festival de trois jours qui a été clôturé ce mercredi comportait trois films sur les « conséquences de l’émigration des Juifs à partir du tissu de la société marocaine », et a été organisé par Vanessa Paloma, une femme juive séfarade d’Atlanta. Paloma a vécu à Casablanca avec son mari marocain juif depuis 2009.
Le film, « Aida », raconte l’histoire d’un professeur de musique juif parisien qui lutte contre un cancer ; il a fait la présentation marocaine aux Oscars pour le meilleur film en langue étrangère.
Israël et le Maroc n’ont pas entretenu de relations officielles depuis 2000, quand l’ambassade d’Israël à Rabat a été fermée au milieu de la deuxième Intifada, mais Israël et le Maroc ont gardé une relation relativement positive par rapport à d’autres pays arabes.
L’auteur marocain et ancien membre de l’Union socialiste de centre-gauche du parti des Forces populaires Jaouad Benaissi, a été l’un des critiques du festival.
Benaissi a écrit sur sa page Facebook que « les œuvres d’art n’ont rien à voir avec la religion. »
Un autre critique, le journaliste Abdelilah Jouhari, a affirmé que Paloma « essayait de faire des affaires avec la religion ».
Paloma a répondu à ces critiques, disant que « un juif est pas nécessairement religieux, il s’agit aussi d’une culture et que, dans la tradition des festivals, les films évoquant les Juifs existent partout dans le monde. Nous voulons commencer ce dialogue autour de l’histoire du Maroc, de la culture et des traditions de la communauté juive comme présenté sur l’écran ».