Contrairement à une pensée commune, la communauté Haredi apprécie le seul pays qui lui permet d’étudier la Torah pour préserver son mode de vie précis et renforcer sa spiritualité.

Il est généralement admis que les Haredim ont des réserves quant à l’idée d’indépendance de l’État d’Israël. Ils ne sont pas très présents lors des festivités, étudient dans le calme de leurs institutions, et n’arborent généralement pas de drapeaux bleu et blanc sur leur véhicule. Vous ne les verrez pas non plus dans des spectacles de danse…

Mais ne vous fiez pas aux apparences parfois trompeuses… à part quelques communautés marginales comme les Satmar ou Netouré Karta. Parmi la majorité du public ultra-orthodoxe, l’homme ultra-orthodoxe classique apprécie de nos jours l’idée qui soutend cette journée de Yom Haastmaout. Les ultra-orthodoxes sont les premiers à reconnaître les nombreux avantages concernant la création d’Israël.

Surtout aujourd’hui, alors que la communauté ultra-orthodoxe se compte à près d’un million de personnes, ils apprécient et admirent le seul pays dans le monde qui leur permet d’étudier la Torah à leur manière, de garder le chemin de la vie selon la Torah sans se cacher et en sécurité, mais aussi de renforcer la Torah et la spiritualité dans le peuple d’Israël.

Cette journée de l’Indépendance est devenue un jour de joie pour tout le monde, même les Haredim qui sont peu extravertis y participent.

Les symboles, drapeaux et autres incarnent la partie démocratique du pays, comme la patrie juive. « Être un peuple libre sur notre terre », comme ce ne fut pas le cas au temps des Britanniques et des Turcs. Mais les connotations spirituelles négatives empêchent pour certains de vivre pleinement cette journée...

Le Rebbe de Belze de mémoire bénie, Rabbi Aharon Rokeach, qui était l’un des piliers des années orthodoxes après la Shoah, avait dit à ses disciples que la création de l’État d’Israël était un jour heureux parce que « les juifs ont enfin un endroit où se fixer ».

Moché Rabénou a conduit le peuple hébreu dans le désert sans juger les personnes, il y avait des chefs par milliers, des centaines de ministres et chefs de dizaines de communautés. Il a enseigné et n’a jamais cesser les décisions en faveur de son peuple.

Malgré toutes les critiques contre les Haredim faites par certains dirigeants israéliens, ce gouvernement finance des études en faveur de la Torah dans le cadre de son budget, permettant à une partie de la communauté de recevoir d’énormes services religieux traditionnels et disponibles dans chaque quartier et régions d’Israël maintenant ainsi un statu quo sur lequel il y a les fondations juives de base.

Certes, la vision ultra-orthodoxe de l’État d’Israël n’est peut-être pas le début de notre rédemption, mais certainement la première source du développement de la Torah.