Les autorités de la bande de Gaza dirigée par le Hamas envisagent de procéder à une série d’exécutions publiques, selon le Procureur Général à Gaza.
Le mouvement islamiste du Hamas a antérieurement procédé à des exécutions, bien que rarement en public et surtout sur des personnes accusées de collaboration avec Israël. L’annonce de dimanche implique des personnes reconnues coupables d’infractions pénales.
« Les peines capitales seront mises en œuvre à Gaza », a déclaré le Procureur Général Ismail Jaber : « Je demande à ce qu’elles se déroulent devant une grande foule ».
Treize hommes, pour la plupart reconnus coupables d’assassinat relié à des vols, sont actuellement en attente d’exécution, selon un responsable du Hamas, Khalil al-Haya a fait cette déclaration vendredi lors des prières musulmanes hebdomadaires.
« Les familles des « victimes » ont le droit d’exiger que les peines soient exécutées », a-t-il dit.
Les familles ont obtenu l’autorisation rare, ce dimanche, de manifester devant le parlement, avec des dizaines de participants exigeant les exécutions.
Les dernières exécutions publiques à Gaza ont eu lieu en 2014 au cours de la dernière guerre avec Israël quand un peloton d’exécution de la branche armée du Hamas a abattu six hommes devant les principales mosquées après la prière à Gaza.
Selon le Centre palestinien pour les droits de l’homme (PCHR), neuf condamnations à mort ont été prononcées dans la bande de Gaza en 2015 et deux en Judée et en Samarie, gérées par l’Autorité palestinienne.
La loi palestinienne permet la peine de mort pour les collaborateurs, les meurtriers et les trafiquants de drogue.
Parmi les 170 Palestiniens condamnés à mort depuis la création de l’Autorité palestinienne en 1994, environ 30 ont été exécutés, la plupart du temps à Gaza, selon le PCHR.
Tous les ordres d’exécution doivent en théorie être approuvés par le président palestinien Mahmoud Abbas, mais le Hamas ne reconnaît plus sa légitimité.