Le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas au Caire a appelé samedi les forces de l’OTAN à remplacer l’armée israélienne en Judée-Samarie, dans le cadre de tout accord de paix qui mène à la création d’une solution à deux Etats.
Il a également rejeté l’idée de reconnaître Israël comme un Etat juif, en parlant devant la Ligue arabe.
La reconnaissance d’Israël comme la patrie juive, ainsi que l’acceptation d’un Etat Palestinien démilitarisé, avec Tsahal comme présence militaire en Judée et Samarie, ont été deux, des exigences israéliennes pour toute résolution au conflit israélo-palestinien.
Abbas a parlé avant la réunion ministérielle du 3 Juin à Paris, pour lancer l’initiative de paix française, qui fixerait les paramètres de processus de cette négociation renouvelée.
Ni les Israéliens, ni les Palestiniens n’ont été invités à la réunion de Paris. Israël s’est opposé à l’initiative qu’il croit dicter les résultats des négociations.
Les Palestiniens ont salué l’initiative française qui vise à établir un plan pour ces pourparlers.
Abbas a déclaré que les négociations devraient être basées sur la compréhension d’une solution à deux états sur les frontières d’avant 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.
« Maintenant, nous parlons de l’initiative française… Son but doit être de mettre en œuvre les visions des deux Etats, sur la base de l’accord frontalier de 1967 et la capitale de l’Etat palestinien étant Jérusalem-Est, de sorte que les deux pays peuvent vivre côte à côte, dans la sécurité, la stabilité et la paix – si Israël souhaite obtenir la paix » a-t-il précisé, ajoutant parmi ces conditions, un « certain échange de terres modestes d’une valeur équitable ».
Une ligne de temps serait aussi fixée pour un retrait israélien de Judée et Samarie et Jérusalem, a ajouté Abbas.
Il a ajouté qu’il devrait y avoir une juste et solution convenue pour les réfugiés palestiniens sur la base de la résolution 194 dictée en 1948 par les Nations Unies.
« Nous prenons également à l’étude, une question qui est venue dans cette initiative très importante, liée aux réfugiés palestiniens, stipulant une juste et convenue résolution, je le répète juste et convenue, pour le problème des réfugiés palestiniens, conformément à la décision 194 ».
La semaine dernière, Netanyahu avait exhorté les Français à modifier leur initiative et utiliser Paris comme une plate-forme pour le renouvellement immédiat des négociations sans condition préalable. Il leur a demandé d’accueillir ,Abbas et lui, plutôt que de tenir une réunion ministérielle. Les Palestiniens ont rejeté cette idée estimant que parler sans cadre des frontières et un calendrier sont dénués de sens.