La famille de Noam Gonzalez, une jeune Américaine qui était parmi les 130 victimes de l’attentat terroriste à Paris, poursuit en justice Facebook, Twitter et Google, affirmant qu’ils ont «sciemment favorisé l’organisation terroriste de Daesh depuis des années ».

La famille Gonzalez a déposé une plainte mardi devant un tribunal fédéral à San Francisco, et prétend que les réseaux violent la loi anti-terroriste américaine. Il y a moins de 48 heures, un autre assassinat d’un officier de police français et de sa femme a été enregistré par le terroriste grâce à la nouvelle fonction en direct proposée par Facebook. Cette vidéo a choqué les utilisateurs du réseau ce qui est l’un des objectifs de Daesh…

« Pendant des années, les défendeurs ont sciemment favorisé l’organisation terroriste Daesh en permettant l’utilisation des réseaux sociaux comme outil pour diffuser leur propagande extrémiste, pour faciliter l’augmentation des budgets et attirer de nouvelles recrues à l’organisation » déclare la famille.

Ajoutant : « les réseaux ont fourni un soutien matériel à Daesh et l’ont aidé dans le recrutement, le financement et l’exécution des attaques terroristes, dont l’une à Paris, qui a tué 130 personnes, dont notre fille de 23 ans de l’Université de Californie, qui était étudiante à Paris ». 

 « Sans le soutien des accusés, Twitter, Facebook et Google (YouTube), la transformation de l’organisation au cours des dernières années n’aurait pas été aussi effrayante qu’elle l’est aujourd’hui et l’organisation terroriste ne serait pas mondiale » selon la plainte.

Selon une enquête qui date de Novembre 2014, Daesh a environ 70 000 comptes Twitter, dont au moins 79 ont été considérés comme officieux. Twitter a retardé sa réponse, et a déclaré « nous travaillons en collaboration avec d’autres organisations pour lutter contre le problème des activités des organisations terroristes sur le réseau, il y a des règles claires ».

Alors que Google a refusé de commenter le procès, la société a envoyé une déclaration par e-mail : «nous avons une politique claire qui interdit le recrutement de terroristes et les contenus incitant au terrorisme. Nous avons supprimé rapidement des vidéos violentes et bloqué les comptes gérés par des organisations terroristes ».

Facebook a également envoyé une déclaration e-mail disant : « il n’y a pas de place pour les terroristes ou la promotion du terrorisme sur le réseau Facebook. Nous travaillons avec diligence pour supprimer ces contenus dès que nous les connaissons ».

La nouvelle fonction en live sur Facebook est devenue pour les membres de Daesh une fonction importante car ils peuvent montrer en direct leur atrocités, un des objectifs de leur propagande.