Imaginez si une conférence universitaire sur les études juives ne pouvait pas être tenue à Washington ou Paris de peur que les participants soient dangereux ?
C’est exactement ce qui est arrivé cette semaine dans la capitale de l’Union européenne. Ce mardi soir, le Dr Philippe Pierret, diplômé de la Sorbonne et chercheur à l’Institut d’études de la religion et de la laïcité, devait intervenir pour prononcer un discours de clôture de l’année académique à l’Université libre de Bruxelles. Il devait notamment évoquer son récent livre sur l’histoire des Juifs à Bruxelles de 1785 à 1885.
Mais, à la dernière minute, l’événement a été annulé en raison de l’incapacité des autorités à assurer une sécurité adéquate, a rapporté le journal belge la Libre Belgique : « J’ai été informé de l’annulation de la conférence à midi par le secrétaire de l’Institut d’études juives » a fait savoir le Dr Pierret.
Des raisons de sécurité seraient motivées par les événements intervenus ce matin-là, quand un homme portant un gilet de kamikaze menaçait de faire sauter un centre commercial de Bruxelles. Le gilet s’étant avéré faux, rempli de sel et de cookies…
« Je pense que les autorités belges craignaient une autre attaque réelle quelque part à Bruxelles à cause de ce qui est arrivé au centre commercial au centre ville de Bruxelles le matin même » a dit Pierret.
Les Juifs et leurs institutions sont considérés comme des cibles en Europe, notamment en Belgique, où un extrémiste de Daesh a tué quatre personnes au Musée juif de Bruxelles en 2014. Ni l’armée ni la police ne pouvant assurer une sécurité suffisante, l’événement a été annulé.
Cet incident est un indicateur des effets sur la vie juive en Europe de simples menaces émanant du terrorisme antisémite.