Ce fut l’une des plus horribles périodes de la Deuxième Guerre mondiale :  le massacre de 100.000 juifs, intellectuels polonais et des prisonniers de guerre russes dans les bois autour d’un lieu de villégiature populaire rural.

Pourtant, un petit groupe de prisonniers a pu s’échapper des escadrons de la mort nazis en Ponary, seulement à 6km au sud de la ville de Vilnius, aujourd’hui la capitale de la Lituanie, en creusant leur chemin vers la liberté.

Pour la première fois, le récit des ces 40 prisonniers émaciés et traumatisés qui ont fui leurs ravisseurs nazis, se confirme avec la découverte du tunnel qu’ils ont utilisé pour s’échapper.

Les nouvelles techniques de recherches ont permis aux archéologues de trouver le tunnel, qui a permis aux prisonniers de sortir de la fosse, creusé à plus de 35 m de profondeur.

Les prisonniers juifs faisaient partie d’une soi-disant « Brigade brûlée » formée des prisonniers du camp de concentration de Stutthof, près de Sztutowo, en Pologne.

Ils ont été forcés à déterrer les corps de ceux qui avaient été abattus et empilés dans des fosses communes depuis l’occupation nazie qui a commencé en Juillet 1941, dans une tentative désespérée des nazis de couvrir leurs crimes.

Environ 70.000 Juifs de Vilnius et de la région environnante avait défilé dans le bois, dépouillés, et jetés dans des fosses géantes.

Plus tard, des universitaires polonais, les prêtres et les combattants de la résistance ont également été massacrés, dont 7500 prisonniers soviétiques.

La Brigade a été chargée de creuser et de brûler leurs restes en 1943 avant l’arrivée des troupes soviétiques.

Après des mois de ce travail horrible, alors qu’ils approchaient de la fin de leur mission, les prisonniers craignaient eux aussi d’être tués.

Ils ont été emprisonnés dans l’une des fosses géantes qui avaient été creusées pour le stockage du pétrole par les Soviétiques avant que les nazis n’envahissent la région.

En utilisant des cuillères et leurs ongles ils ont travaillé pendant trois mois pour gratter un étroit tunnel menant hors de la fosse.

Le 15 Avril 1944, ils coupent leurs fers aux pieds avec une lime à ongles et 40 d’entre eux rampent à travers le tunnel, mais beaucoup ont découvert qu’ils avaient atteint la clôture.

Juste 15 ont réussi à passer à travers la clôture et se sont réfugiés dans la forêt et seulement 11 d’entre eux ont survécu pour atteindre les forces partisanes et vivre après la guerre.

Dr Jon Seligman, chercheur auprès de l’Autorité des Antiquités d’Israël qui dirige les travaux de recherche sur le tunnel d’évacuation, a déclaré: «En tant qu’Israélien dont la famille originaire de Lituanie, je fondis en larmes à la découverte du tunnel d’évacuation au Ponary.

«Cette découverte est un témoignage réconfortant de la victoire de l’espoir sur le désespoir».

«L’exposition du tunnel nous permet de présenter, non seulement les horreurs de la Shoah, mais aussi l’aspiration à la vie».

La forêt Ponary, maintenant nommée Paneriai, était autrefois une retraite estivale populaire pour les habitants de Vilnius qui appréciaient la marche et la cueillette de baies parmi les arbres.

Cependant, après l’arrivée des SS, cette région a été renforcée par des volontaires lituaniens, des pelotons spéciaux formés pour commencer l’extermination des Juifs.

Les massacres ont été parmi les premières exterminations réalisées dans le cadre de la solution finale à l’extérieur de la Pologne occupée.

Seuls 7.000 des 70.000 Juifs vivant à Vilnius ont réussi à survivre à la guerre.

Le site du massacre a été transformé en un mémorial aux victimes de la Shoah

Mais depuis la guerre l’emplacement du tunnel utilisé par la poignée de prisonniers pour échapper a été perdu.

Avec l’aide d’une technique appelée tomographie de résistivité électrique, les archéologues ont pu le retrouver.

La technique construit une image des structures souterraines en mesurant la résistance électrique de la terre dans une zone qui peut être reconstituée pour construire une image 3D.

Elle est plus couramment utilisée dans l’industrie du pétrole et du gaz.

Le Dr Seligman, avec des collègues de l’Université de Hartford et le Musée juif de Vilna Gaon a été en mesure d’utiliser les scans de la fosse utilisée pour emprisonner les captifs.

Ils ont dit qu’ils espéraient revenir pour creuser le tunnel de sorte qu’il puisse l’exposer au public sur le site commémoratif. Ils ont dit que la découverte a apporté un nouvel éclairage sur le courage des prisonniers qui se sont échappés.

Miri Regev, ministre de la culture en Israël, a déclaré : «Je félicite l’Autorité des Antiquités d’Israël sur sa participation à cet effort international qui transforme l’histoire en réalité».

«Le succès des développements technologiques modernes qui ont aidé le peuple juif à révéler une autre histoire héroïque sur les nazis et qui ont tenté de se cacher, profite à toute l’humanité.»

Encore une fois, nous voyons aujourd’hui la différence claire entre le Peuple Juif et les autres… Les tunnels utilisés par le Hamas servent à tuer des civils, ceux d’antan, servaient à retrouver la liberté que les nazis leur avaient volée !