Je suis resté deux jours sans pouvoir parler
Sans forces et sans goût d’enseigner
Plus de jour, plus la force de bouger
Se mettre dans un trou et seulement pleurer

Je suis resté deux jours dans mon être déchiré
Sans espoir, sans plus croire, désespéré
Plus d’amour, ni même l’envie de prier
Se mettre dans l’oubli et se laisser aller

Horreur, cruauté, folie et démence
le monde s’en fout, chante et danse
C’est du juif qui meurt, c’est du juif qui crève
Quel bonheur, plus doux qu’un rêve

C’est du juif qui meurt, c’est du juif qui crève
Qu’il disparaisse, nous ne voulons plus qu’il se lève
C’est un enfant de treize ans, un père de dix enfants
Ce n’est qu’un juif puant, une ordure, un méchant


Oh, monde complice, toi qui soutient mensonge et horreur
Oh, nations du néant, sans âme, sans vie et sans cœur
Israël a fait le choix de la vie, Israël en accepte le prix
Mais pour toi monde du néant, tu le sais, tout est fini

Je me suis relevé avec force, j’ai choisi un coin de lumière
J’ai brisé les écorces, je suis redevenu prière
Je me suis retrouvé avec puissance et vérité
Quel bonheur d’être juif, quelle joie, quelle fierté

C’est un juif qui vit, c’est un juif qui rêve
C’est un juif qui rit et ce n’est pas un rêve
Merci au Maitre du monde
Je reste dans ta ronde

A la mémoire des lumières d’Israël

Par Rav Haim Dynovisz