Un projet de loi est actuellement en préparation par la ministre de la Justice Ayelet Shaked, le ministre de la Sécurité publique Gilad Erdan et le sous-procureur général Raz Nazari, qui permettra aux autorités d’accélérer le processus d’élimination du contenu défini comme « lié au terrorisme ».

Afin de faciliter le retrait rapide de ce type de contenu, une ordonnance du tribunal administratif peut être nécessaire. Par la suite, les autorités auraient besoin de procéder à une enquête criminelle contre un suspect – un processus qui prend généralement du temps à exécuter.

Aujourd’hui, lorsque les services de sécurité ou de l’Association Cyber nationale découvrent un contenu qui constitue une incitation à commettre des actes de terreur publiés par l’intermédiaire de médias sociaux ou un article d’internet, un appel est habituellement fait aux modérateurs des réseaux tels que Facebook et dans la plupart des cas, il est pris en compte.

Toutefois, étant donné la lenteur du processus, les efforts sont souvent rendus inutiles. La nouvelle loi cherche à contourner ces obstacles en autorisant les autorités à éliminer immédiatement le matériau d’incitation en faisant appel à l’avocat de l’Etat, ou à une personne agissant en son nom, qui pourra ensuite examiner si le contenu constitue une atteinte à la sécurité de l’Etat, à la sécurité publique ou à la sécurité individuelle.

En outre, il examinera également si le contenu dépasse les limites de la liberté d’expression. Si l’on décide de supprimer le contenu, les tribunaux de district seront immédiatement informés et le contenu sera supprimé en quelques heures.

Notant la menace potentielle que la loi proposée fait peser sur la liberté d’expression, la ministère de la Justice a précisé que les décrets seront émis avec parcimonie, uniquement dans des cas extrêmes et seront exclusivement tournés contre le contenu menaçant.

Dans le cadre de la lutte contre les organisations terroristes, une modification sera également apportée à la législation existante sur la question, qui permet actuellement de fermer des lieux utilisés pour des crimes tels que la pédophilie, le jeu et la drogue. Le terrorisme sera également ajouté à les catégories suivantes.

Par conséquent, les autorités auront le pouvoir de fermer des sites virtuels et les réseaux utilisés à des fins criminelles. De plus, ils seront autorisés à désactiver les sites Web qui recrutent des terroristes, retirer leur contenu appelant à la terreur et faire état des actions de ses modérateurs et utilisateurs. Israël ne serait pas le premier pays à adopter une telle loi avec les lois semblables existant déjà dans d’autres pays comme l’Australie et la France.

Il y a deux semaines, les ministres Shaked et Erdan ont chargé le chef du Bureau Cyber de l’État, le Dr Haim Wismonski et les unités cybernétiques de la police de coordonner l’élimination des déclarations nocives telles que les expressions de soutien au terrorisme.

Dans les cas où les messages illicites sont téléchargés, le ministère de la justice abordera les différents réseaux sociaux et des sites Internet tels que Facebook et Google et les informera que le contenu viole les dispositions prévues dans le Code pénal israélien et constitue donc une violation des termes de utilisation.

Les agents de sécurité israéliens se sont élevés récemment contre Facebook qui, du point de vue d’Israël, aurait une attitude cavalière face au problème de l’incitation transitant via son site.