Dix femmes, y compris les jeunes mères et grands-mères ont été expulsées d’une plage pour avoir porté des burkinis sur une plage française, à Cannes, aujourd’hui.

Toutes ont été réprimandées par des officiers de police dans la station Riviera de Cannes, et forcées de quitter la plage.

Quatre ont été condamnées à une amende, alors que toutes ont reçu des                        « avertissements ».

Les groupes musulmans ont réagi avec effroi suite à cette décision par le maire de Cannes qui a imposé une « interdiction du burkini » à la fin de la semaine dernière.

David Lisnard a déclaré que ce type de maillots de bain provoquait les gens en raison du nombre d’attaques terroristes menées par Daesh.

Mais les opposants ont dit qu’il n’y avait aucun lien entre les vêtements – qui ne couvrent pas le visage – et la violence politique.

Ils ont reproché à  M. Lisnard, membre du Parti républicain de droite, qu’il ne faisait qu’attiser l’islamophobie.

Une source du conseil local à Cannes a déclaré que les dix femmes ont été « traitées » en vertu de la nouvelle décision au cours des quatre derniers jours.

Les femmes âgées entre 29-57 ans étaient accompagnées par des enfants, et certaines avaient porté ces vêtements tout en nageant dans la mer.

« Ce sont de jeunes mères ou grands-mères, et elles ne sont pas des criminelles », a déclaré la source.

« Toutes ont été très bouleversées à la façon dont elles ont été traitées ».

La nouvelle décision officielle se lit aujourd’hui sur des panneaux « l’accès aux plages et pour la baignade est interdite à toute personne qui n’a pas de vêtements de bain et qui ne respecte pas les  coutumes et la laïcité ».

Cette décision a été suivie par deux autres stations balnéaires en France, et d’autres sont en cours.

L’interdiction des vêtements sur l’île française de Corse est venue après un violent affrontement entre les Nord-Africains et les habitants quand un homme a été harponné par des musulmans pour avoir pris une photo de femmes portant ces vêtements.

Manuel Valls, le Premier ministre du pays, a quant à lui attaqué les burkini pour « ne pas être compatible avec les valeurs de la France et la République ».

Mais le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) a déposé une plainte au  Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative de France, au sujet des interdictions.

Le porte-parole CCIF Marwan Mohammed a dit : « Cet été, nous assistons à une islamophobie politique et hystérique qui oppose les citoyens les uns contre les autres».

Le mois dernier, un homme lié à Daesh a tué 85 personnes à l’aide d’un camion à Nice, lors du 14 Juillet.