L’attaque à la roquette sur la Galilée occidentale a contraint le Premier ministre Netanyahu à programmer ce soir une réunion du cabinet politique de défense, qui n’a pas été convoquée depuis près de deux mois (depuis le 12 février), malgré les attaques, l’escalade sur le mont du Temple, la reprise des attaques à la roquette depuis Gaza et les vives critiques des côtés de l’opposition.

Le conseil des ministres devez débuter à 20h3 mais a été reporté à 21h15.

Le cabinet politique de défense comprend les dirigeants des partis d’Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich. Ils ont utilisé à plusieurs reprises les réunions pour démontrer leur « décision » et la faiblesse du Premier ministre.

Les alliés religieux de Netanyahu au sein de la coalition au pouvoir n’ont jusqu’à présent fait aucun commentaire sur les attaques de missiles dans le nord d’Israël. Les jours fériés et le samedi, les médias religieux de droite ne fonctionnent pas, leur public ignore la situation d’urgence dans le nord du pays. La première déclaration belliqueuse a été faite par le député du Likud, Dani Danon, qui a exigé une réponse « disproportionnée » et « très douloureuse » du gouvernement à l’attaque à la roquette.

Bien que les roquettes aient été tirées depuis la zone des camps de réfugiés palestiniens, et que le Hezbollah nie toute implication, Tsahal estime que sans l’approbation d’Hassan Nasrallah, pas un seul groupe armé palestinien n’aurait osé une telle provocation. Le nord d’Israël n’a pas subi d’attaques aussi massives à la roquette depuis l’été 2006.

Le chef du Politburo du Hamas, Ismail Haniya, est actuellement à Beyrouth. Il doit rencontrer aujourd’hui le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.

Au moins cinq des 20 à 30 roquettes lancées depuis le sud du Liban ont explosé sur le territoire israélien. Lors des explosions, deux jeunes hommes de 26 et 18 ans ont été légèrement blessés par des éclats d’obus, et des incendies se sont déclarés dans certaines zones.

Les députés libanais des partis chrétiens pro-occidentaux hostiles au Hezbollah, Samir Gigeya et Nadim Gemayel, ont accusé le Hezbollah et ses alliés au gouvernement de provoquer une nouvelle « guerre inutile pour le Liban ».

En Israel, la dirigeante du parti israélien « Meretz », Zahava Galon  a condamné : « Celui qui a permis au voyou Ben Gvir d’ordonner à la police d’utiliser la violence à Al-Aqsa et de mettre le feu au monde islamique pendant le mois de Ramadan est responsable de l’escalade de la régions du nord et du sud. »

Pour rappel, Ben Gvir a demandé de convoquer le cabinet à la veille de Pessh, mais pour le gouvernement, les tirs depuis Gaza de mercredi ne justifiaient pas la convocation d’un cabinet. Aujourd’hui, nous avons reçu une autre justification du Liban.