Un document secret obtenu par Associated Press montre qu’un accord complémentaire à l’accord nucléaire signé par l’Iran et six puissances mondiales en Juillet de l’année dernière, après une décennie, pourra permettre à l’ Iran de mettre à niveau des parties de son programme nucléaire.
Le document est, selon l’ AP, la seule partie de l’accord qui n’a pas encore été rendu public. Il a été divulgué à l’agence par un diplomate qui a travaillé sur les questions entourant le programme nucléaire de l’Iran depuis plus d’une décennie. Le contenu du document a été confirmé par un second diplomate en possession de la même partie de l’accord, a confirmé l’AP.
Bien qu’il était déjà connu que certaines des restrictions mises en place par l’accord serait levé au bout de 10 ans, le document aborde ce qui se passera concernant la partie d’enrichissement d’uranium du programme nucléaire de l’Iran.
Il énonce que dès Janvier 2027, 11 ans après le »Jour de la mise en œuvre », l’Iran sera en mesure de remplacer certaines de ses centrifugeuses avec des machines plus avancées. Ces nouvelles centrifugeuses vont réduire de moitié le temps de l’Iran qui aura besoin de construire une bombe nucléaire entre un an et six mois.
Plus précisément, entre la 11ème et 13ème années après la mise en œuvre de l’accord, l’Iran serait en mesure d’installer des centrifugeuses cinq fois plus puissantes, qu’elles le sont actuellement, dit l’AP.
Le document ne dit pas ce qui se passerait avec le processus d’enrichissement de l’Iran après 13 années, ce qui signifie la fin de toutes les restrictions. D’autres restrictions, moins ciblées sur les activités de prolifération nucléaire de l’Iran, resteront en place pendant 15 ans.
Cependant, un responsable américain a souligné que l’Iran sera en mesure de stocker 600 livres d’uranium enrichi pendant les 15 ans, et ne sera pas en mesure d’utiliser le combustible du réacteur qui est nettement inférieur à celui nécessaire pour les armes.
Les détracteurs de l’accord de l’Iran au moment de sa signature ont souligné que les termes de l’accord permettrait à l’Iran de reprendre son programme nucléaire après une décennie. L’Iran a toujours dit qu’il ne cherche pas à construire des armes nucléaires.
Jeudi, le premier anniversaire de la signature de l’accord, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a dit que l’accord a rendu le monde plus sûr, malgré les prédictions défaitistes qui ont marqué les un an d’anniversaire de l’accord.
« A partir d’aujourd’hui, un an plus tard, un programme que beaucoup de gens ont dit ne fonctionnera pas, reste un programme qui a rendu le monde plus sûr », selon le Washington post.