La tension reste explosive dans le sud de la bande de Gaza. Deux terroristes ont été abattus ce mardi après avoir franchi le “ligne jaune”, zone d’exclusion définie dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu. L’incident, confirmé par Tsahal, survient alors que l’armée enregistre une multiplication des tentatives d’approche hostiles orchestrées par le Hamas. Un avertissement brutal : même en période de trêve, la menace contre Israël demeure permanente.
La journée avait commencé dans un calme précaire, mais à Gaza, le calme n’est jamais qu’une parenthèse fragile. Ce mardi, les forces du bataillon de combat de la brigade Nahal ont repéré deux individus armés s’approchant de la ligne jaune, zone tampon destinée à éviter tout contact direct entre terroristes et soldats israéliens.
Selon le communiqué officiel relayé par Tsahal, puis confirmé par Maariv et Ynet, les deux hommes ont délibérément franchi la limite, adoptant une posture menaçante en direction des forces israéliennes stationnées au sud de la bande de Gaza.
Les soldats, appliquant les protocoles d’engagement prévus en cas d’“menace immédiate”, ont ouvert le feu et neutralisé les deux terroristes.
Un officier du Commandement Sud, cité par Ynet sous couvert d’anonymat, résume la situation :
“Ce n’était pas un test. Ils étaient armés, ils avançaient et ils menaçaient. Nous avons agi pour protéger nos forces.”
Un incident loin d’être isolé : plus de 20 tentatives en un mois
Selon les données du renseignement israélien, confirmées par Walla! et Haaretz, cet épisode n’est que l’un des plus récents d’une longue série. Depuis l’instauration de la trêve, Tsahal a identifié au moins vingt tentatives similaires de la part du Hamas et d’autres factions terroristes.
Ces actes comprennent :
- des approches suspectes de combattants armés,
- des franchissements intentionnels de la ligne jaune,
- des tirs isolés visant des véhicules militaires,
- des sorties de tunnels en zone tampon,
- des mouvements de véhicules suspects à proximité immédiate des forces israéliennes.
Le professeur Kobi Michael, expert en sécurité interrogé par The Times of Israel, explique :
“C’est une stratégie bien connue du Hamas : maintenir la pression, tester les réactions de Tsahal et provoquer une usure opérationnelle. La trêve ne les empêche pas de mener une guerre psychologique et tactique.”
La ligne jaune : un tampon vital mais constamment menacé
La “ligne jaune” — haKav HaTzahov — a été définie dans le cadre des arrangements de cessez-le-feu pour garantir une séparation claire entre Tsahal et les miliciens islamistes.
Elle est censée servir :
- de zone d’exclusion,
- de couloir de sécurité empêchant les infiltrations,
- d’espace de contrôle surveillé par les forces israéliennes.
Or, depuis plusieurs semaines, cette zone est devenue un théâtre de provocations coordonnées.
Des sources militaires citées par Reuters décrivent des “patrouilles agressives” du Hamas dont l’objectif est d’évaluer la réactivité des soldats et, parfois, de tendre une embuscade.
Un officier du Commandement Sud résume la nouvelle doctrine du Hamas :
“Ils viennent tester nos nerfs. Ils veulent voir jusqu’où ils peuvent aller sans déclencher une riposte massive.”
Une opération rapide et maîtrisée : Tsahal maintient son avantage tactique
Selon l’armée, l’incident du jour a été traité en moins de quatre minutes, preuve d’une préparation constante malgré la trêve.
Les soldats de la brigade Nahal, appuyés par des observateurs et des drones, suivaient les deux suspects depuis plusieurs minutes avant leur franchissement.
Le porte-parole de Tsahal, dans un communiqué relayé par Ynet, insiste :
“Nos forces sont déployées conformément à l’accord, mais elles continueront d’agir contre toute menace immédiate.”
En clair : Israël respecte la trêve, mais ne permettra jamais que son armée serve de cible.
La stratégie du Hamas : harceler, épuiser, perturber
Selon les analystes cités par Haaretz et AP, les attaques de ce type répondent à un objectif précis :
- user la vigilance des soldats,
- tester les limites de l’accord,
- montrer à la population gazaouie que le Hamas “n’a pas abandonné la lutte”,
- provoquer une escalade contrôlée si nécessaire.
Des sources du renseignement israélien parlent d’une “initiative offensive locale”, composée de petites cellules agissant par opportunisme mais avec une orientation stratégique claire.
Amir Bohbot, analyste militaire de Walla!, précise :
“Le Hamas veut créer une réalité de friction permanente. Pour lui, la trêve est un moment idéal pour se réorganiser, repositionner des cellules, sonder nos défenses.”
La frontière sud : une zone de calme précaire
Bien que les hostilités massives soient suspendues, la tension reste maximale.
La région connaît :
- des alertes régulières,
- des observations de mouvements armés,
- des activités suspectes près des tunnels restants,
- une présence croissante de petits groupes terroristes opérant de manière semi-autonome.
Pour les habitants des localités israéliennes proches de Gaza — Nahal Oz, Kissoufim, Nir Yitzhak — l’incident du jour rappelle une réalité simple :
la menace ne disparaît jamais vraiment.
Un cessez-le-feu qui n’en est pas un
L’élimination de deux terroristes aujourd’hui n’est pas un incident isolé ; c’est un symptôme.
Le Hamas utilise la trêve comme une opportunité pour tester les défenses israéliennes, reconstruire ses réseaux, et maintenir une pression constante.
Israël, de son côté, continue d’agir avec détermination pour empêcher toute infiltration ou attaque visant ses soldats.
Cet affrontement de basse intensité n’est pas la paix.
C’est un équilibre instable où chaque mouvement compte, chaque erreur peut être fatale, et où la vigilance de Tsahal demeure la première barrière entre les civils israéliens et la violence des organisations terroristes.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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