Evelyn Gordon prétend qu’Israël doit cesser d’insulter la République Tchèque en se référant à la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne comme ses meilleurs amis en Europe.
Israël devrait faire le tri concernant «ses meilleurs amis d’Israël en Europe » se référant à l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France et leurs semblables. Ce n’est pas seulement une question de sémantique. En dehors de l’insulte faite à Israël d’un « ami réel » en Europe, le bagage émotionnel de cette phrase déforme gravement la relation israélo-européenne.
Il suffit de considérer les événements de la semaine dernière, suite à la décision de l’Europe à soutenir (ou du moins ne pas s’opposer) aux Palestiniens pour sa candidature à l’ONU et la décision d’Israël d’avancer sur la construction dans la zone E-1, reliant Jérusalem et Maale Adumim.
Israël est indigné,trahi. Il pensait qu’il y avait une entente avec les Européens et qu’ils s’opposeraient (ou du moins pas de soutien) de l’offre de l’ONU, l’Europe a eu un comportement ingrat face aux nombreuses concessions faites aux Palestiniens, comme le gel sans précédent de la colonisation pendant 10 mois, grâce à diverses mesures pour renforcer les finances de l’Autorité palestinienne. En bref, ce n’est pas qu’un conflit diplomatique, une querelle d’amoureux mais un comportement dégénéré et hystérique qui se résume en menaces et sanctions.
Mais il y a aussi des dizaines de pays non européens qui ont également soutenu la candidature de l’ONU et se sont opposés à la construction en Israël. Quelqu’un a-t-il entendu parler de menaces ou de sanctions en provenance de la Chine ou de l’Inde, par exemple? Bien sûr que non. Et c’est précisément parce que les relations bilatérales entre Israël et les pays sont basées sur les intérêts et non pas une amitié imaginée.
Les intérêts communs (principalement économiques) sont nombreux, et les deux côtés sont désireux de les poursuivre. Mais il s’agit strictement d’une relation d’affaires. Israël sait que la Chine et l’Inde voteront contre et qu’Israël ne prendra pas en considération leurs opinions lors de décision sur sa politiques étrangère et de défense. Et puisque aucun des deux camps s’attend à quelque chose de plus, ils n’ont pas à se quereller comme d’ancien amis….
Par Agnes B. pour Alyaexpress-News.