Au cours de son allocution à l’Assemblée générale de l’ONU, Volodymyr Zelensky a fustigé l’impuissance des institutions internationales face aux conflits, citant l’Ukraine et Gaza comme preuves d’un ordre mondial moribond. En se taisant sur l’agression palestinienne et la légitime défense israélienne, il révèle une vision biaisée du conflit — dont Israël n’a que trop conscience : ce ne sont pas les Nations unies qui assureront sa sécurité, mais sa propre force et ses alliés.
Le mépris des réalités locales : l’aveuglement de Zelensky
Lors de son discours mardi, Zelensky a déclaré : « Même au cœur des effusions de sang, il n’existe pas une seule institution internationale capable d’arrêter cela. Que peuvent espérer vraiment le Soudan, la Somalie, la Palestine ou tout peuple plongé dans la guerre ? » (Le Guardian)
Son tir groupé contre l’ONU et le système multilatéral masque un parti pris : il assimile irrémédiablement Gaza à un théâtre de victimes innocentes, oubliant que cette guerre — contrairement à celle qu’il subit — fut déclenchée par un acte terroriste. En voulant universaliser la souffrance, il dilue la responsabilité de l’agresseur, et tacitement minimise le droit d’Israël à se défendre.
Plus encore, Zelensky ne mentionne jamais les centaines de roquettes de Gaza dirigées sur des villes israéliennes, ni les milliers de civils israéliens sous la menace constante du terrorisme. Son discours — qui revendique la paralysie de l’ONU — devient un vernis moral pour relativiser un affrontement asymétrique.
Réactions diplomatiques : ceux qui parlent et ceux qui taisent
Face à cette façade de neutralité, plusieurs pays ont réagi. Le roi d’Espagne, dans ses propos à l’ONU, a condamné l’« hécatombe » dans la bande de Gaza, tout en rappelant la tradition juive de retour en Espagne : « un peuple de frères et sœurs » (Le Guardian).
Mais même dans ce discours, l’équilibre est dans les mots : la critique est sévère des pertes civiles, mais la « reconnaissance du droit d’Israël à la défense » reste implicite.
Quant à l’Iran, son président a enchaîné les contre-accusations contre Israël, assurant que les ambitions nucléaires de Téhéran étaient fictives — un artifice rhétorique bien rodé. (France 24)
En toile de fond, les Nations unies continuent d’accuser leur propre inefficacité. Le Secrétaire général a dénoncé le blocage du Conseil de sécurité sur les conflits d’Ukraine et de Gaza, affirmant que l’instance était « peut-être mortellement affaiblie » par ces impasses. (Reuters)
Plus récemment, les États-Unis ont opposé leur sixième veto à une résolution exigeant un cesse-z-le-feu immédiat à Gaza, jugeant qu’elle ne condamne pas explicitement le Hamas ni ne garantit le droit d’Israël à se défendre. (AP News)
Pourquoi Israël ne peut compter que sur soi-même
Le silence de Zelensky sur le terrorisme ne relève pas d’une omission : c’est une stratégie idéologique. En assimilant ses propres souffrances aux injustices palestiniennes sans reconnaître l’agression initiale, il impose une lecture qui bénéfice aux défenseurs du récit palestinien. Ce discours — séduisant pour les médias occidentaux — devient un levier politique pour délégitimer la riposte israélienne.
Israël, pour sa part, n’a jamais cessé d’affirmer que sa survie ne sera jamais subordonnée aux caprices de l’ONU. La réalité terrain est implacable : qu’il s’agisse du système anti-missiles (Dôme de fer), des forces spéciales, des renseignements, ou des alliances stratégiques, c’est par ses moyens propres qu’Israël riposte, se protège, dissuade.
Quand l’ONU vacille, que le Conseil de sécurité est bloqué par des veto et que l’Assemblée générale adopte des résolutions non contraignantes (comme la résolution ES-10/21 exigeant un cesse-z-le-feu à l’unanimité mondiale en 2023) (Wikipedia), Israël ne peut attendre. Chaque jour où il hésite, c’est une victoire tactique offerte au terrorisme.
La guerre des récits devient stratégique
Dans ce champ de bataille discursif, le silence de Zelensky sur le terrorisme n’est pas une faute de mémoire : c’est un choix de champ de bataille. En réduisant Gaza à un drame humanitaire sans nommer le terrorisme, il détourne le regard. Pour Israël, la riposte armée n’est pas une variable optionnelle, mais une condition sine qua non de sa survie. Et si l’ONU vacille et préfère les phrases creuses aux actes, alors que la sécurité d’Israël ne soit plus jamais laissée entre les mains de ceux qui ne voient dans cette guerre que des équivalences morales.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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