Sur les photos publiées en Iran lors de la visite de hautes délégations du Hamas et du Jihad islamique à Téhéran ces derniers jours, l’homme de l’ombre Saeed Izadi apparaît de manière inhabituelle. Le Dr Yossi Manshroff de l’Institut Mashgav, qui révèle ce détail important, a déclaré à « Israel Today » qu’Izadi opère de manière discrète depuis des années et qu’il est responsable de l’aide militaire de l’Iran aux organisations terroristes palestiniennes.

 

 

Selon la nature de ses activités, de nombreuses photos de lui ont été publiées jusqu’à présent par les médias. Sur la photo, il apparaît entre le commandant des forces armées iraniennes, Bakri, et le chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh. Izadi est également responsable de la branche palestinienne de la Force Qods des Gardiens de la Révolution. Les terroristes palestiniens qui ont reçu l’aide de cette branche ont été la cible d’éliminations israéliens au Liban ces derniers mois

Sur la photo publiée, outre Haniyeh, d’autres hauts responsables du Hamas apparaissent également. Parmi eux se trouve l’adjoint de Sinwar, Khalil al-Hiya, qui est fortement impliqué dans les négociations sur l’accord d’otages. On y retrouve également Zahar Jabarin, nommé pour remplacer Saleh Aruri, tué à Beyrouth en janvier dernier. Autre figure, Maher Saleh, chargé de lever des fonds pour l’organisation terroriste et chef de la diaspora avant Khaled Mashal.

Selon le Dr Manshroff, « la participation des Yézidis aux pourparlers tenus par les hauts responsables du régime iranien avec les dirigeants palestiniens pourrait renforcer l’impression que ces pourparlers visaient également à coordonner la poursuite des activités terroristes du Hamas et du Jihad islamique à l’ombre de la guerre et de la profondeur des manœuvres terrestres, qui ont apparemment surpris l’Iran, le Hamas et le Jihad islamique, qu’ils ne s’attendaient pas à ce que Tsahal ose le faire. »

Marches pour marquer la "Journée mondiale de Jérusalem" iranienne, l'année dernière, Eyal Margolin Gini
Marches pour marquer la « Journée mondiale de Jérusalem » iranienne, l’année dernière, photo : Eyal Margolin Gini

La façon dont cette coordination flotte face à la réalité et pas seulement dans les contextes qui se créent ensuite entre le financement et le fonctionnement iraniens et les organisations locales soulève une autre préoccupation juste avant le « Jour de Jérusalem » iranien. Cette visite, comme mentionné, a eu lieu à un moment critique, ce qui la rend particulièrement sensible également avec l’arrivée des négociations sur l’accord sur les otages à un stade critique, dit le Dr Manshroff.

Dr Yossi Manshroff, non
Dr Yossi Manshroff, photo : Aucune

Enfin, le Dr Manshroff affirme que « la publication de la photo d’Izadi, l’homme de l’ombre, dans les médias iraniens peut témoigner de la décision de Téhéran d’externaliser et de mettre en avant l’aide militaire globale aux Palestiniens, et sa volonté de s’attribuer le mérite des événements du 7 octobre sans en payer le prix – en soulignant que c’est seulement elle qui a parrainé le Hamas et le Jihad islamique, mais elle ne le savait pas et n’était pas partenaire de l’opération « Bul al-Aqsa ».