Une nouvelle ville arabe est en cours de construction « illégalement, sans permis, et sous le nez de l’administration civile », selon un porte-parole des ONG Regavim.

Oved Arad, chef de l’organisation Regavim a soulevé cette question lors d’une réunion du sous-comité des affaires étrangères et de sécurité pour la Judée et la Samarie. Selon leur rapport, le village illégal est construit sur dix mille dounams de terres au sud de Hevron.

La zone où les bâtiments sont construits est appelée « zone de tir réel 917 ». Dans les années 1980, il y avait trois domaines mis en place par l’Administration civile désignés pour faire habiter les Bédouins mais la population a augmenté à une telle vitesse que depuis ces trois domaines ont fusionné en un seul développement urbain et ceux-ci vont atteindre la taille d’une ville.

Selon Regavim, ces activités illégales de constructions ont été signalées à plusieurs reprises à l’administration civile pour mettre fin à celles-ci. Cependant, la construction a continué, avec des maisons, des écoles, des cliniques médicales et des mosquées en construction à un rythme alarmant.

« L’administration civile gratifie ces malfaiteurs palestiniens sous le nez de l’opinion publique israélienne », a affirmé Oved Arad.

«L’administration permet la construction illégale d’une ville entière, une ville qui n’a pas de planification centrale, et complètement illégale. Ceci est un scandale qui nécessite un examen plus approfondi», a conclu Arad.

Le Président du Conseil, MK Moti Yogev a déclaré «nous devons considérer la construction des Palestiniens dans la zone C. Nous ne pouvons pas laisser l’UE agir ici comme si que c’était leur territoire. Il y a beaucoup de pays qui donnent de l’aide, et beaucoup d’argent est investi dans le financement des bâtiments palestiniens illégaux dans des domaines stratégiques».

Ces demandes ont été rejetées par le général Yoav Mordechai, responsable de la coordination des activités gouvernementales dans l’unité des Territoires (COGAT). Il affirme que la situation est exactement l’opposé des revendications formulées par Regavim.

« Ces citations incomplètes ont émergé de mes discussions avec le conseil, les citations qui font paraître comme s’il y a une politique discriminatoire et indulgente en ce qui concerne les Palestiniens. Je veux que ce soit clair – il y a une stricte application (de la loi) vis-à-vis des Palestiniens ».

Le Gen. Mordechai a poursuivi en déclarant que «l’application est enclin à être plus strictes du côté palestinien que ce soit sur le côté israélien. Nous devons regarder la grande image, et pas seulement regarder l’administration et la façon dont il applique ses politiques. Il y a eu un gel dans la planification palestinienne (de nouvelles villes) pour les deux dernières années, et aucun nouveau permis de construire n’a été délivré ».

Les résidents se sont également plaints de la destruction d’une synagogue à Karmei Tzur la semaine dernière, bien que le général ait dit que «les données relatives à l’application des politiques contre les Palestiniens ne sont pas à la disposition du public en raison de la politique internationale. Prétendre qu’il y a une forme d’exécution contre les Palestiniens et une autre contre les Juifs est un argument sans fondement ».

L’Administration civile a déclaré en réponse que «ce sont des blocs de bâtiments dans trois domaines qui ont été planifiées par l’administration civile dans les années 1980. Les zones ont été conçues pour répondre aux besoins de la population bédouine et les habitants de la région au cours de plusieurs décennies. La construction a été concentrée dans ces domaines pour les 30 dernières années. Il y a eu plusieurs cas où les Bédouins ont violé les accords, et tous les ordres de démolition et de confiscation nécessaires ont été réalisés et entrepris ».