Abbas a dĂ©cidĂ© de mettre en prison tout ceux qui parlent mal de lui et de l’AutoritĂ© Palestinienne sur les rĂ©seaux sociaux et site d’informations !

Voici un rĂ©cent communiquĂ© de l’AutoritĂ© Palestinienne selon l’Associated Press AP :

« Le prĂ©sident palestinien Mahmoud Abbas a bloquĂ© les mĂ©dias sociaux et les sites d’information et les principaux intervenants pour le dĂ©bat et la dissidence en Cisjordanie – avec un dĂ©cret vaguement rĂ©digĂ© selon lequel ceux qui critique son gouvernement peuvent ĂȘtre emprisonner car ils seront accusĂ©s de nuire Ă  «l’unitĂ© nationale» sur les rĂ©seaux sociaux.

Les militants des droits affirment que l’édit, publiĂ© pour la premiĂšre fois a dĂ©clenchĂ© un dĂ©bat public le mois dernier, est peut-ĂȘtre le pas le plus important par le gouvernement d’Abbas pour restreindre la libertĂ© d’expression dans les enclaves autonomes palestiniennes de la Cisjordanie occupĂ©es par IsraĂ«l.

Le gouvernement a bloqué 30 sites Web au cours du dernier mois, selon le Centre palestinien pour le développement de la liberté des médias, ou Mada.

Cinq journalistes travaillant pour les points de presse liĂ©s au Hamas ont Ă©tĂ© dĂ©tenus cette semaine et accusĂ©s de violer la nouvelle loi selon l’avocat de l’une des personnes arrĂȘtĂ©es et un fonctionnaire dans l’association des journalistes palestiniens.

SĂ©parĂ©ment, quatre autres journalistes ont Ă©tĂ© appelĂ©s Ă  se questionner sur les mĂ©dias sociaux critiques Ă  l’égard de la politique gouvernementale. 

L’un des journalistes est le photographe Fadi Arouri, qui travaille pour l’agence de presse chinoise Xinhua. Il a dĂ©clarĂ© qu’on l’a avertit que ces messages sur Facebook Ă©taient concernĂ©s « ces expressions pourraient entraĂźner un dĂ©sordre dans la sociĂ©té ».

Le nouveau dĂ©cret stipule des peines d’emprisonnement d’un an ou plus pour ceux qui utilisent des moyens numĂ©riques pour une sĂ©rie d’infractions globales. La liste comprend la mise en danger de la sĂ©curitĂ© de l’État ou de l’ordre public, ainsi que l’appartenance Ă  l’unitĂ© nationale ou Ă  la paix sociale.

Voici la partie la plus intéressante :

Ibrahim Hamodeh, procureur du bureau du procureur gĂ©nĂ©ral, a dĂ©clarĂ© que le dĂ©cret Ă©tait nĂ©cessaire pour aller Ă  l’encontre de ceux qui commettent des crimes Ă©lectroniques, comme les pirates informatiques et ceux qui se livrent Ă  une libelle en ligne.

 » Il n’y a pas de restreinte à la libertĂ© d’expression dans la nouvelle loi « , a dĂ©clarĂ© Hamodeh au site The Associated Press.

« La loi criminalise la distorsion, la diffamation » , a- t-il déclaré. « On peut critiquer le président et sa politique, mais on ne peut pas accuser le président ni personne de trahison ou se moquer de lui dans une image, ou quelque chose comme ça « .

La nouvelle loi Abbas est une contradiction claire en trois phrases consĂ©cutives. « Nous ne restreignons pas la libertĂ© d’expression mais juste nous interdisons les gens qui disent des choses que nous n’aimons pas ! »

Les dĂ©tails de la loi sont en fait Ă©tonnants. Selon ce site, il s’agit d’une loi trĂšs vaste qui comprend :

L’article 51 de la loi stipule que «si un crime est commis en ligne et nuit Ă  «l’unitĂ© nationale » ou « l’harmonie sociale », il sera punissable par un travail acharnĂ©, allant de trois Ă  quinze ans, une peine qui affecte tous ceux qui ont participĂ© Ă  ce crime.

Les articles 32 obligent les fournisseurs de services Internet Ă  coopĂ©rer avec les agences de sĂ©curitĂ© en collectant, en stockant et en partageant les donnĂ©es d’information des utilisateurs pendant au moins trois ans, en plus de bloquer le site Web sur les ordres de la magistrature.

L’article 40 permet au procureur gĂ©nĂ©ral ou Ă  l’un de ses assistants de demander au tribunal d’émettre une ordonnance pour bloquer tout site Web dans les 24 heures.

L’article 16 stipule que toute personne qui viole les «maniĂšres publiques» en ligne pourrait ĂȘtre condamnĂ©e Ă  une peine d’emprisonnement d’une annĂ©e ou condamnĂ©e Ă  une amende jusqu’à 7, 000 USD, ou les deux.

L’article 20 sanctionne Ă©galement tout utilisateur Internet qui possĂšde ou gĂšre un site Web qui publie des «nouvelles qui mettent en danger la sĂ©curitĂ© de l’État, son ordre public ou une sĂ©curitĂ© interne ou externe». Toute personne qui partage ces nouvelles pourrait ĂȘtre emprisonnĂ©e pour un an ou une amende d’environ 1 400 USD.

L’article 31 exclut toute tentative de contourner le blocage du site Web ou d’utiliser un systĂšme ou une application pour accĂ©der Ă  un site Web bloquĂ©.

Les articles 35 obligent le tribunal Ă  donner au ministĂšre public le droit de surveiller et d’enregistrer les communications en ligne ainsi que d’obtenir les donnĂ©es de connexion qu’il juge nĂ©cessaires pour les enquĂȘtes. Ou une sĂ©curitĂ© interne ou externe. Toute personne qui partage ces nouvelles pourrait ĂȘtre emprisonnĂ©e pendant un an ou infligĂ©e une amende d’environ 1 400 USD.

Donc, non seulement, la loi attaque le rédacteur mais aussi le lecteur qui tente de  lire des choses qui sont interdites ». 


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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