Le président de l’Autorité Palestinienne (AP) Mahmoud Abbas a exhorté la communauté internationale à « intervenir rapidement pour sauver la vie » des centaines de terroristes palestiniens emprisonnés qui ont lancé une grève de la faim en signe de protestation pour de meilleures conditions de détention.

Lors d’un rassemblement à l’occasion de la « Journée du Prisonnier » palestinien en Judée Samarie, Abbas a exprimé son soutien à la grève de la faim et a dit qu’Israël a obstinément refusé « d’accepter les demandes justes et humanitaires des prisonniers ».

Abbas a évité de mentionner l’investigateur de cette grève de la faim, Marwan Barghouti.

Certains responsables palestiniens ont attribué l’initiative de Barghouti dans cette grève de la faim pour tenter d’envoyer un message à la direction du Fatah et Abbas lui-même, qui exclut les partisans de Barghouti des postes de pouvoir à la dernière réunion du Comité central.

Les exigences de Barghouti et les autres prisonniers sont deux visites familiales mensuelles (une prestation qui a été annulée par le Comité international de la Croix-Rouge qui manque de fonds), et éviter que les rencontres avec les familles soient annulées pour des raisons de sécurité, mais aussi profiter des études universitaires, et d’autres examens au profit des terroristes emprisonnés. Ils exigent également plus de chaînes TV dans les cellules et les téléphones cellulaires.

Des milliers de Palestiniens ont participé à des marches en Judée Samarie et à Gaza en solidarité avec les terroristes emprisonnés.

Selon les responsables palestiniens, 1300 prisonniers ont lancé une grève de la faim mais selon le porte-parole du Service pénitentiaire d’Israël, Assaf Librati, le vrai chiffre est d’environ 1 100.

Barghouti purge cinq peines à perpétuité pour son rôle dans les attentats terroristes meurtriers au cours de la deuxième intifada au début des années 2000, cependant, il reste une figure populaire parmi les Palestiniens, et certains sondages laissent supposer qu’il pourrait même gagner l’élection présidentielle s’il était libre.

Suite au désordre de Barghouti, celui a été placé en isolement dans une prison de Haïfa, et le New York Times qui lui a servi de communication, pour lancer cette grève de la faim par la publication d’un article à son nom, a fait un rectificatif ce matin, en disant que l’auteur de cet article Barghouti est un terroriste avec du sang sur les mains. Mais comme d’habitude, le mal est fait …