Josep Borrell, ancien chef de la diplomatie européenne, accuse Israël de “purification ethnique pour construire une station balnéaire luxueuse”

Lors d’une cérémonie où il recevait le prestigieux prix Charles Quint en Espagne, en présence du roi Felipe VI et d’autres personnalités importantes, Josep Borrell, ancien Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, a tenu un discours incendiaire contre Israël.

Il a accusé Israël de mener un génocide et une purification ethnique dans la bande de Gaza :

« Nous assistons à la plus grande opération de purification ethnique depuis la Seconde Guerre mondiale, dans le but de créer une station balnéaire luxueuse une fois que les millions de tonnes de décombres auront été évacués de Gaza, et que les Palestiniens seront morts ou auront disparu. »

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Borrell a également accusé Israël de violations du droit international et de se servir de la famine comme arme de guerre contre le Hamas.

« Trois fois plus d’explosifs ont été largués sur Gaza que la bombe d’Hiroshima. Pendant des mois, rien n’est entré à Gaza : ni eau, ni nourriture, ni électricité, ni carburant, ni soins médicaux. C’est ce qu’ont déclaré les ministres de Benjamin Netanyahou, et c’est ce qu’ils ont fait. Nous savons tous ce qui s’y passe, et nous avons tous entendu les objectifs déclarés par les ministres de Netanyahou, qui sont des déclarations explicites d’intention génocidaire. Il est rare d’entendre un dirigeant exposer de manière aussi claire un plan qui correspond juridiquement à la définition d’un génocide », a-t-il ajouté.

Borrell a aussi critiqué l’Union européenne pour son inaction face à Israël :

« L’Europe a les moyens d’exercer une véritable influence, pas seulement de protester. Nous fournissons la moitié des bombes qui tombent sur Gaza. Si nous croyons vraiment qu’il y a trop de morts, la réponse naturelle serait de fournir moins d’armes et d’utiliser l’accord d’association comme levier pour exiger qu’Israël respecte le droit humanitaire international — au lieu de simplement nous plaindre que ce n’est pas le cas. »