C’est une affaire qui secoue. Un employé de l’Autorité de l’immigration, en poste à l’aéroport Ben Gourion – le point d’entrée principal du pays – est soupçonné d’avoir agressé sexuellement plusieurs femmes étrangères, venues chercher refuge ou opportunité en Israël. Des allégations graves. Des témoignages troublants. Et surtout, une réaction immédiate des autorités israéliennes.

L’homme aurait, selon plusieurs plaignantes, profité de son autorité pour isoler certaines voyageuses en situation vulnérable – demandeuses d’asile, femmes seules, ou détentrices de documents incomplets – pour les toucher de manière inappropriée ou formuler des commentaires à caractère sexuel. Des faits qui, s’ils sont confirmés, ne relèvent pas seulement de l’abus de pouvoir. Ils relèvent d’une trahison de l’État.

Mais là où d’autres pays temporisent, minimisent ou étouffent, Israël a choisi la transparence et la rigueur. Dès que les premiers signalements ont été remontés, l’agent a été immédiatement suspendu, une enquête interne a été ouverte, et les services de police spécialisés dans les délits sexuels ont été saisis du dossier.

Pourquoi cette réaction rapide ? Parce qu’en Israël, les valeurs fondatrices de l’État juif incluent la protection des plus vulnérables. Parce que le système judiciaire, malgré ses imperfections, reste l’un des plus indépendants et réactifs de toute la région. Et surtout, parce qu’un pays fondé sur les leçons de l’Histoire ne peut pas tolérer qu’on profite d’un uniforme pour agresser.

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Ce drame soulève aussi une autre réalité : Israël est, plus que jamais, un carrefour. Un pays d’accueil pour des réfugiés, des chercheurs d’emploi, des demandeurs d’asile. Une frontière d’entrée vers un espoir. Et cette réalité implique une vigilance absolue. Les femmes qui arrivent à Ben Gourion, parfois après des années de fuite ou de détresse, doivent y trouver la sécurité. Pas un prédateur.

Il ne s’agit pas ici de généraliser. Les agents de l’immigration israélienne font un travail exigeant, souvent dans des conditions complexes. Mais cela rend cette affaire encore plus intolérable : elle salit l’uniforme, elle trahit une mission de confiance.

Et ce que prouve la réaction des autorités, c’est que l’impunité n’est pas une option. En Israël, les abus sont traqués, quel que soit le grade ou la fonction. L’employé en question, s’il est reconnu coupable, devra répondre devant la justice – comme n’importe quel citoyen. Il n’y a pas de passe-droit. Pas de “droit à l’erreur”. Il y a la loi.

Il est également notable que les victimes ont pu porter plainte. Sans être expulsées. Sans être réduites au silence. Dans un État de droit, le statut migratoire ne doit jamais faire taire la vérité. Et dans cette affaire, Israël montre – une fois encore – que sa démocratie, souvent critiquée de l’extérieur, reste l’une des plus réactives et éthiques du Moyen-Orient.

Ce drame, aussi choquant soit-il, doit maintenant servir de point de départ. Pour renforcer les protocoles d’accueil. Pour garantir que chaque contrôle respecte la dignité des femmes. Et pour rappeler que, dans un pays assiégé par des menaces extérieures constantes, la première forme de sécurité est la justice intérieure.