La tourmente judiciaire autour du député du Likoud Hanoch Milvitsky prend de l’ampleur. Après une interrogation de cinq heures menée ce week-end par la police d’élite de Lahav 433, les noms de deux autres personnalités influentes ont été révélés comme étant également impliqués dans l’enquête : l’avocat Tzvi Glikman et le docteur Eli Vinokur, universitaire reconnu.
Tous trois sont désormais soupçonnés d’avoir participé à la manipulation d’une procédure judiciaire, avec des accusations particulièrement graves pour Milvitsky : viol présumé, subornation de témoin, et obstruction à la justice. Des accusations explosives, tant sur le plan juridique que politique.
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Un trio sous enquête
Selon les informations dévoilées, l’avocat Tzvi Glikman, qui a représenté par le passé le mouvement « Bnei Baruch – Kabbale pour tous », aurait été impliqué dans une procédure où un témoin aurait été incité à livrer un faux témoignage, sous la direction de Milvitsky lui-même. Glikman a nié toute irrégularité et affirmé avoir agi « selon les normes professionnelles » :
« J’ai coopéré avec la police, transmis tous les documents, et je suis confiant que mon intégrité sera confirmée. »
Le second suspect, Eli Vinokur, docteur en éducation et haut responsable de l’université académique Gordon, a également été interrogé. Tous deux ont été relâchés après leur audition, mais sous conditions restrictives.
L’ombre du viol et du mensonge
Mais l’affaire ne se limite pas à de simples infractions administratives. Selon la police, le député Milvitsky est suspecté de viol, d’avoir tenté de dissuader la victime de témoigner et d’avoir influencé son entourage pour qu’elle change sa version. Lors de son audition, Milvitsky a nié avec véhémence, affirmant à plusieurs reprises :
« Elle ment. Il n’y a rien. »
La gravité des accusations a provoqué un tollé. La police a justifié l’enquête par « l’existence de soupçons raisonnables » d’obstruction à la justice sur des faits antérieurs à son élection à la Knesset. Le député s’est défendu en criant à la « chasse aux sorcières politique », dénonçant une « cabale judiciaire contre la droite israélienne ».
Le Likoud riposte : « Un coup d’État judiciaire »
Sans surprise, le Likoud a immédiatement réagi. Dans une déclaration tranchante, le parti a accusé la procureure générale Gali Baharav-Miara d’user de son pouvoir pour attaquer les élus de droite :
« Depuis que le gouvernement a évoqué son remplacement, elle sabote l’action de la coalition et orchestre des enquêtes débridées contre ses membres, une à une. »
Le message est clair : la droite israélienne crie au complot, au moment même où elle tente de consolider son pouvoir en pleine guerre, et face à une opinion publique de plus en plus méfiante.
Une affaire explosive à plusieurs niveaux
Outre l’aspect politique, ce scandale met en lumière la porosité potentielle entre sphère judiciaire, activisme religieux et influence politique. Le fait que l’un des suspects ait défendu un groupe mystique comme « Kabbale pour tous » n’échappe pas aux analystes : la mouvance ésotérique et religieuse radicale semble de plus en plus impliquée dans les cercles proches du pouvoir.
L’affaire Milvitsky vient donc électriser une scène politique israélienne déjà sous tension, entre pressions internationales, menace sécuritaire et guerres intestines.
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