Agam le 7 octobre : « J’ai dit Ă  maman, ils viennent vers nous, ils viennent me violer »

Agam Goldstein-Almog raconte pour la premiĂšre fois ses 51 jours de captivitĂ© au Hamas : « Nous Ă©tions sĂ»rs qu’ils nous avaient abandonnĂ©s, j’avais peur des bombes de l’aviation, je rĂȘvais de papa et de Yam « .

Agam Goldstein-Almog, 17 ans, a Ă©tĂ© enlevĂ©e dans la bande de Gaza Ă  son domicile de Kfar Gaza le 7 octobre, avec sa mĂšre Chen et ses deux jeunes frĂšres, Gal et Tal. Son pĂšre Nadav et sa sƓur aĂźnĂ©e Yam ont Ă©tĂ© assassinĂ©s chez eux, dans les premiĂšres heures de l’attaque terroriste. Dans une interview, elle dĂ©clare Ă  Ilana Dayan sur les ondes de Tsahal : « Nous Ă©tions sĂ»rs qu’ils nous avaient abandonnĂ©s, que maintenant ils voulaient gagner cette guerre. Également d’aprĂšs ce que nous avons entendu Ă  la radio.

Lorsqu’on lui a demandĂ© ce qu’elle savait en captivitĂ© du sort de son pĂšre et de sa sƓur, elle a rĂ©pondu : « Nous avons Ă©tĂ© tĂ©moins de tout, mais il y avait un certain espoir que ce ne soit pas le cas. Rentrons et mon pĂšre nous attendra en fauteuil roulant. Yam, nous le savions dĂ©jĂ , mais pour mon pĂšre, il y avait encore un petit espoir. Mais la radio nous a coupĂ© la parole et tout espoir 
 Nous avons entendu exactement ce que nous avions besoin d’entendre, qu’ils Ă©taient dĂ©solĂ©s pour papa et Yam et c’est tout. »

Elle a partagĂ© qu’elle rĂȘvait de son pĂšre et de sa sƓur pendant les nuits de captivitĂ©.

Elle raconte Ă  propos des premiers instants de l’enlĂšvement : « Je me souviens de notre entrĂ©e lĂ -bas et j’ai simplement dit Ă  ma mĂšre : ‘Maman, ils vont me violer.’ Mais je n’ai pas vraiment compris. Je me souviens avoir dit Ă  ma mĂšre qu’on allait me faire quelque chose, c’est Ă  ce moment-lĂ  que j’ai rĂ©alisĂ© qu’ils m’avaient vraiment emmenĂ© de chez moi et que je suis lĂ , Ă  Gaza. »

Elle a parlĂ© de ses craintes et de son inquiĂ©tude pour ses jeunes frĂšres qui Ă©taient prisonniers avec elle : « J’avais trĂšs peur des bombardements de l’armĂ©e de l’air, chaque nuit
 J’avais surtout peur que si nous Ă©tions blessĂ©s et qu’ils restaient, que se passerait-il ? Que feraient-ils ? Il me semble que c’est le moment oĂč j’ai eu le plus peur pour Gal et Tal, et je me suis aussi dit : pourquoi n’arriverai-je pas Ă  mon 18e anniversaire ? Au moins jusqu’à 18 ans, on m’a donnĂ©, Gal et Tal aussi, je n’arrĂȘtais pas de penser Ă  eux. Ils sont si jeunes, c’est dommage. »

Agam a demandĂ© que l’entretien se termine par un appel Ă  la libĂ©ration de toutes les personnes enlevĂ©es encore dĂ©tenues par le Hamas :

« Je n’arrive toujours pas Ă  croire qu’il y ait des gens qui soient encore Ă  Gaza alors que la vie se passe normalement ici, alors qu’il y a d’autres gens qui sont assis lĂ  bas. C’est formidable pour moi de comprendre comment les gens ici boivent la mĂȘme tasse de cafĂ© et vivent la mĂȘme vie, aprĂšs qu’un Ă©vĂ©nement qui a changĂ© l’ordre du monde se soit produit. Parce que dire qu’ils « reviendront maintenant » n’est pas le cas – ils ont vraiment besoin de revenir maintenant. Ce n’est pas un slogan, ils en ont besoin maintenant, pour qu’il n’y ait plus d’erreurs. » Elle a toutefois ajoutĂ© qu’elle Ă©tait « heureuse qu’il y ait des gens qui continuent Ă  vivre ».


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