Dans la foulée de l’exercice russo-syrien en Syrie, le journal libanais Al-Akhbar rapportait ce matin (mercredi) que les conséquences des attaques aériennes imputés à Israël en Syrie sont toujours présentes à Damas et à Moscou.
Selon le rapport, le ressentiment a commencé à être plus clair et plus grand au sein des dirigeants syriens, en particulier à la lumière de la « disparition » de la Russie suite aux attaques qui ont directement frappé le port qui est une route commerciale majeure. Ce ressentiment s’est également propagé dans les rangs de l’armée syrienne, dont les officiers supérieurs ont soulevé la question plus d’une fois.
Dans ce contexte, le journal Al-Akhbar a reçu des informations de la part des dirigeants syriens et de leurs alliés, l’Iran en tête, ayant exprimé leur mécontentement du côté russe et laissé entendre qu’ils seraient contraints de répondre à ces attaques à moins qu’ils ne soient retenus.
Pendant ce temps, al-Akhbar a rapporté que les forces russes sur une base près de Lattaquié avaient envoyé une force de police militaire au port il y a quelques jours pour s’y installer de façon permanente. Ce développement a été couvert par les médias syriens et russes pour faire passer un message. Dans le même contexte, l’exercice russo-syrien semble plus clair sans parler de la visite du président iranien à Moscou il y a quelques jours qui laisse entrevoir des ententes entre les parties.
D’un autre côté, il y a ceux qui pensent que le déploiement d’une force russe n’est pas dans l’intérêt du régime d’Assad, qui ces dernières années s’est efforcé de ne pas céder le port de Lattaquié aux Russes. Des sources syriennes ont déclaré à al-Akhbar que « la partie russe a demandé à plusieurs reprises que la Syrie transfère le port de Lattaquié, par le biais de contrats d’investissement à long terme, mais le gouvernement syrien l’a rejeté à chaque fois ».
Des sources ont ajouté que « l’entrée des forces russes dans le port après les attaques israéliennes peut être interprétée comme l’obtention du parrainage russe dans le port en échange d’une protection contre les attaques avec la présence des Russes là-bas.