Dans une démonstration de force sans précédent depuis la guerre froide, des centaines d’avions de chasse et d’appareils de ravitaillement de l’OTAN — venus d’Allemagne, de France, du Royaume-Uni, de Norvège, d’Italie et de Pologne — ont décollé ces dernières heures vers une base américaine proche de l’Alaska, à la frontière russe. L’opération, tenue partiellement secrète, vise à « envoyer un avertissement clair à Moscou » selon plusieurs sources militaires occidentales citées par Sky News et The Telegraph.
Cette mobilisation massive intervient dans un contexte de tensions grandissantes autour de la région arctique, devenue un nouveau théâtre de rivalités énergétiques et stratégiques. L’Arctique concentre désormais près de 13 % des réserves mondiales de pétrole et 30 % de celles de gaz naturel, selon l’US Geological Survey. La Russie, très présente militairement dans la zone, y a renforcé ses bases aériennes et ses systèmes de défense antiaérienne, tandis que les États-Unis multiplient les patrouilles conjointes avec le Canada et la Norvège.
Le Pentagone a confirmé sous couvert d’anonymat que cette manœuvre vise à « tester la réactivité de l’alliance face à une menace potentielle dans la zone arctique », ajoutant que le président Donald Trump, commandant en chef des forces armées américaines, suit personnellement les opérations avec les dirigeants européens. Washington évoque une « coordination sans précédent » dans la chaîne de commandement transatlantique.
Selon Defense News, ces exercices comprennent des vols de longue portée, des simulations de ravitaillement en vol, ainsi que des scénarios de défense contre des missiles intercontinentaux. L’Alaska, par sa position stratégique face à la Sibérie orientale, permettrait à l’OTAN de surveiller étroitement les mouvements aériens et navals russes dans le détroit de Béring et au nord du cercle polaire.
Côté russe, le Kremlin dénonce une « provocation délibérée ». Le porte-parole Dmitri Peskov a affirmé que Moscou « ne restera pas sans réponse face à des manœuvres hostiles à ses frontières ». L’armée russe a annoncé le déploiement immédiat de chasseurs Mig-31 armés de missiles hypersoniques Kinzhal dans la région de Mourmansk, en parallèle à des exercices navals en mer de Barents.
L’administration Trump, elle, insiste sur le caractère « défensif » de l’opération. Le président a déclaré depuis la Maison-Blanche :
« Nous ne cherchons pas la confrontation, mais nous ne laisserons personne menacer nos alliés ni nos intérêts dans l’Arctique. L’Amérique est de retour, forte et prête. »
Cette déclaration s’inscrit dans la ligne dure de la nouvelle doctrine américaine adoptée en 2025 : Peace Through Strength 2.0, une mise à jour de la stratégie de dissuasion qui vise à garantir la supériorité technologique et énergétique des États-Unis face à la Russie et à la Chine.
Les Européens, bien qu’alignés, avancent avec prudence. La ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, a évoqué « la nécessité d’un équilibre entre fermeté et dialogue », tandis que le président français Emmanuel Macron a parlé d’un « signal clair mais mesuré ». La Norvège, plus directement concernée par la frontière arctique, a pour sa part déployé plusieurs F-35 pour escorter les formations de l’OTAN.
Les experts en géostratégie voient dans ce déploiement un tournant majeur. Selon l’analyste américain Mark Galeotti, spécialiste des affaires russes, « l’Arctique devient le nouveau front invisible du XXIe siècle : énergie, routes maritimes, ressources minières — tout s’y joue dans le silence glacial des pôles ». Israël suit également la situation avec attention, conscient que les tensions globales influencent l’équilibre militaire au Moyen-Orient, notamment dans la coordination entre Moscou et Téhéran.
Au-delà du message à la Russie, cette opération de l’OTAN vise aussi à réaffirmer la cohésion de l’alliance après des années de tensions internes. Trump, revenu à la Maison-Blanche en janvier 2025, avait promis de « restaurer la crédibilité de l’OTAN » tout en exigeant un partage plus équitable du fardeau financier entre les États membres. La manœuvre actuelle en est la démonstration : une OTAN réorganisée, déterminée à dissuader sans faillir.
Mais cette montée en puissance comporte un risque : celui d’un incident militaire involontaire dans une région où les communications et la météo rendent toute erreur de calcul potentiellement catastrophique. À Washington comme à Bruxelles, on redoute que la Russie n’utilise cet épisode pour justifier un renforcement de sa présence militaire arctique.
L’histoire retiendra peut-être cette manœuvre comme le moment où l’OTAN a déplacé le centre de gravité stratégique du globe vers le Nord — là où le froid n’éteint pas les tensions, mais les fige dans une nouvelle ère de dissuasion.
Sources :
- Sky News
- The Telegraph
- Defense News
- US Geological Survey
- Infos-Israel.News – catégorie Israël
- Infos-Israel.News – Alerte Info 24/24
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés
Â





