Par Noga Carmi – 21 juin 2025 | Haïfa
Alors que la guerre avec l’Iran s’intensifie, une nouvelle menace vient alourdir l’inquiétude des citoyens israéliens : l’usage de missiles transportant des sous-munitions (ou bombes à fragmentation), connues sous le nom de bombes à sous-munitions ou « cluster bombs ». Selon des sources officielles, les forces iraniennes ont commencé à tirer ce type de projectiles contre des zones civiles en Israël, notamment dans le nord du pays.
Des armes conçues pour semer la terreur sur de vastes zones
Ces missiles sont dotés d’une tête explosive contenant des dizaines de petites bombes, qui se dispersent à grande échelle lors de l’impact ou en vol. Chaque sous-munition peut contenir des dizaines de kilogrammes d’explosifs, et leur but est de causer un maximum de dégâts humains sur une zone étendue.
Mais l’aspect le plus dangereux de ces armes ne se limite pas à leur effet immédiat. Une partie de ces mini-bombes ne détonne pas à l’impact – un phénomène bien connu avec ce type de munitions. Ces engins non explosés deviennent alors des pièges mortels pour les civils, en particulier pour les enfants curieux ou les équipes de secours et de nettoyage.
Une menace qui dure dans le temps : le risque des « munitions non explosées »
Le Commandement du Front intérieur (פיקוד העורף) met en garde :
« Ces restes de bombes peuvent exploser au moindre contact. Il est essentiel de ne jamais les approcher, de signaler leur présence immédiatement aux autorités, et d’empêcher quiconque de les toucher. »
Les images publiées par les forces israéliennes montrent des fragments dispersés de sous-munitions retrouvés après les dernières attaques dans la région de Haïfa. Leurs formes sont souvent irrégulières, parfois similaires à de simples objets métalliques ou cylindriques – ce qui augmente le danger, surtout pour les enfants.
Une guerre psychologique autant que physique
L’utilisation de ce type d’armement, interdit par la Convention sur les armes à sous-munitions (que ni l’Iran ni Israël n’ont signée), montre une escalade inquiétante de la part du régime iranien, qui cherche non seulement à faire des victimes immédiates, mais aussi à maintenir une terreur prolongée dans les villes israéliennes.
Des experts militaires israéliens estiment que ce choix d’armement vise à paralyser la vie quotidienne dans les villes visées, à ralentir les secours, et à transformer chaque rue, chaque jardin, chaque école en potentiel champ de mines.
Recommandations au public
Le Commandement du Front intérieur rappelle les consignes suivantes en cas de suspicion de sous-munition non explosée :
- Ne pas s’approcher, ne pas toucher
- Signaler immédiatement via les numéros d’urgence (100 ou 104)
- Éloigner les enfants et les animaux
- Attendre l’arrivée d’une équipe spécialisée
Conclusion : une ligne rouge franchie ?
L’usage de ces bombes par l’Iran pourrait être interprété comme une violation flagrante du droit international humanitaire, puisqu’elles ciblent délibérément des zones à forte densité civile, avec des armes à effet prolongé. Il s’agit d’un nouveau palier de brutalité dans le conflit en cours, et Israël, tout en réagissant militairement, appelle la communauté internationale à condamner cette méthode de guerre barbare.