Détenu en Israël en 2015, le pirate informatique russe Alexei Burkov s’est adressé au ministre israélien de la Justice, Amir Ohana, pour lui demander de ne pas l’extrader devant la justice américaine.
Dans son appel, Burkov fait référence à l’article 17 de la Convention européenne sur l’extradition de criminels et affirme que son extradition aux États-Unis constituerait une violation de cet article.
On y lit notamment: «Si plusieurs États demandent l’extradition, dans le même cas ou dans des cas différents, le pays à qui il est demandé de prendre cette décision tiendra compte de toutes les circonstances, et en particulier de la gravité de l’acte, les dates pertinentes des demandes, la citoyenneté de l’extradé et la possibilité d’extradition ultérieure vers un autre État. »
Rappelons que les États-Unis avaient formulé cette demande beaucoup plus tôt que la Russie. Toutefois, selon certaines informations, afin de garantir l’extradition, Moscou aurait ajouté à la demande un soupçon de meurtre, précisément sur la base de la «gravité relative» visée à l’article 17.
Aujourd’hui, les médias israéliens ont rapporté que le ministre de la Justice était disposé à satisfaire la demande des États-Unis, dans la mesure où la Cour suprême a rendu une décision à ce sujet.
Burkov souligne dans sa lettre que s’il est extradé aux États-Unis, la possibilité de l’échanger contre Naama Issakharov disparaîtra.
Aujourd’hui, on a appris que pour assurer la sécurité de Burkov en prison, il avait été transféré dans une unité séparée où le détenu était constamment surveillé.