Allemagne : Friedrich Merz s’aliĂšne ses alliĂ©s et dynamite sa propre base Ă©lectorale avec un embargo partiel sur les armes Ă  IsraĂ«l

Il fallait une bonne dose d’arrogance et de dĂ©connexion pour que le chancelier allemand Friedrich Merz, en rĂ©action Ă  la dĂ©cision israĂ©lienne de conquĂ©rir Gaza, annonce un embargo partiel sur les exportations d’armes vers l’État hĂ©breu. L’Allemagne continuerait Ă  vendre des systĂšmes Ă  IsraĂ«l, mais en interdisant leur utilisation dans la bande de Gaza – un positionnement que de nombreux analystes qualifient d’« incohĂ©rent » :

« Imaginez Netanyahou disant Ă  Merz : ‘Je t’expĂ©die des armes, mais tu n’as pas le droit de les utiliser contre Poutine.’ C’est absurde », rĂ©sume un officier allemand de renseignement.

Cette annonce, prise sans consultation prĂ©alable de son parti, a dĂ©clenchĂ© un tollĂ© chez les conservateurs. Joe Chialo, ancien sĂ©nateur berlinois et membre de la CDU, l’a qualifiĂ©e dans Bild de « trahison des valeurs fondamentales de l’Allemagne » :

« Le jour oĂč Munich ou Berlin seront bombardĂ©es, nous supplierons IsraĂ«l de nous fournir le DĂŽme de fer. »

D’autres figures de la CDU dĂ©noncent une « punition infligĂ©e Ă  un partenaire dĂ©mocratique » et « un cadeau offert au terrorisme ». Merz, tentant de calmer le jeu, a aggravĂ© la situation en accusant IsraĂ«l d’alimenter les divisions internes en Allemagne et dans l’UE – tout en passant sous silence les manifestations pro-palestiniennes violentes Ă  Berlin et dans d’autres capitales europĂ©ennes.

Un risque politique majeur pour Merz

Ce virage met en pĂ©ril la stratĂ©gie Ă©lectorale qui l’avait portĂ© au pouvoir. Lors de la campagne, il s’était dĂ©marquĂ© de l’ancienne coalition en promettant :

  • Une politique migratoire plus stricte.
  • Un renforcement de la sĂ©curitĂ© des Juifs d’Allemagne.
  • Une relation privilĂ©giĂ©e et ferme avec IsraĂ«l.

Ces positions lui avaient permis de contrer la poussĂ©e de l’AfD (extrĂȘme droite) qui avait tout de mĂȘme atteint un score record de 20,6 %, devenant la deuxiĂšme force au Bundestag.

Aujourd’hui, les sondages donnent l’AfD Ă  24,4 %, grignotant directement dans l’électorat conservateur. Le gauche radicale, alliĂ©e objective des milieux islamistes allemands, salue la dĂ©cision de Merz, tandis que les Ă©lecteurs centristes pro-israĂ©liens et sĂ©curitaires pourraient l’abandonner au profit de l’AfD.

Enfin, l’argument pacifiste de ses soutiens les plus modĂ©rĂ©s apparaĂźt sĂ©lectif : le gouvernement allemand continue d’exporter pour plus de 10 milliards d’euros d’armes par an vers des dĂ©mocraties aussi « exemplaires » que l’Arabie saoudite ou la Turquie.

En cherchant Ă  satisfaire une partie de l’opinion publique critique envers IsraĂ«l, Merz risque non seulement de perdre son socle Ă©lectoral, mais aussi de fragiliser un axe stratĂ©gique germano-israĂ©lien vital pour la sĂ©curitĂ© des deux pays.

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