Depuis plusieurs semaines, les capitales européennes semblent s’agiter autour d’un même refrain : la reconnaissance d’un État palestinien comme “réponse politique urgente” au conflit entre Israël et le Hamas. L’Espagne a franchi le pas, l’Irlande et la Norvège ont suivi, et la France de Macron, comme à son habitude, a fait du bruit. Mais au cœur de ce concert de postures, l’Allemagne a choisi une autre musique. Plus sobre. Plus stratégique. Plus digne.
Selon Maariv, Berlin aurait envoyé un message clair à Paris et aux autres : pas question de reconnaître un État palestinien dans les conditions actuelles. Une position ferme, fondée non sur l’émotion médiatique ou l’agitation politique, mais sur les faits, l’histoire et la responsabilité.
Et cette prise de position allemande, dans un contexte européen largement hostile à Israël, fait figure de gifle diplomatique à la France. Une gifle silencieuse. Mais décisive.
Macron : la diplomatie en mode spectacle
Depuis le début de la guerre à Gaza, Emmanuel Macron a multiplié les prises de parole grandiloquentes. Accusations contre Israël, appels à des sanctions “concrètes”, menace de reconnaître l’État palestinien unilatéralement… Tout y passe. Une diplomatie de l’émotion, conçue avant tout pour séduire une opinion publique française fracturée et sensible à la question palestinienne.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Mais derrière ces coups d’éclat, rien de constructif. Aucun canal de dialogue crédible, aucune médiation réelle, aucun effort de contextualisation du conflit. Juste un alignement moral sur les discours simplificateurs, dans lesquels Israël est présenté comme l’agresseur, et les Palestiniens comme des victimes absolues.
Ce que Macron semble oublier, c’est qu’en matière de diplomatie, l’activisme n’est pas une vertu. Il faut de la mémoire. De la cohérence. Et une vision qui dépasse la posture.
L’Allemagne, elle, n’a pas oublié
À Berlin, on n’a pas la mémoire courte. Le poids de la Shoah n’est pas une rhétorique : c’est un engagement structurel de l’État allemand à protéger l’existence d’Israël. Cet engagement est inscrit noir sur blanc dans les discours, mais surtout dans les actes : coopération militaire, intelligence stratégique, soutien au droit d’Israël à se défendre.
Et aujourd’hui, face à l’émotion européenne, l’Allemagne ne cède pas. Elle sait que reconnaître un État palestinien gouverné en partie par le Hamas, et administré en Cisjordanie par une Autorité corrompue et instable, serait un acte irresponsable.
Plus encore, ce serait un signal envoyé à toutes les forces islamistes régionales : le terrorisme paie. Massacrez des civils, creusez des tunnels sous les hôpitaux, instrumentalisez les otages, et vous serez récompensés par un drapeau à l’ONU.
L’Allemagne ne veut pas cautionner cela. Et elle le dit, calmement, mais fermement.
Le contraste franco-allemand : deux conceptions de la morale
Ce qui se joue ici dépasse Israël. C’est un choc entre deux approches de la politique étrangère :
La France de Macron, qui surjoue l’indignation, brandit les symboles, sacrifie la complexité à la posture, et croit que la paix s’obtient en condamnant celui qui résiste au chaos.
L’Allemagne de Scholz, plus discrète, mais plus ancrée. Qui se souvient que la paix ne peut venir que d’un dialogue entre des acteurs crédibles, que la reconnaissance diplomatique doit récompenser la responsabilité, pas l’agression.
Cette divergence n’est pas nouvelle, mais elle s’accentue. Et pour Israël, elle redessine les cartes du soutien européen.
L’Europe qui comprend Israël existe encore
Dans ce climat hostile, où des universités boycottent les chercheurs israéliens, où des élus parlent d’apartheid sans jamais avoir visité le terrain, l’Allemagne fait figure de bastion de lucidité. Et elle n’est pas seule : la Tchéquie, les Pays-Bas, la Hongrie, l’Autriche partagent cette vision. Une vision où Israël est une démocratie assiégée, pas un régime colonial.
Cela change tout. Parce que cela montre qu’il est encore possible, en Europe, de soutenir Israël sans renoncer à la justice. De dénoncer les morts civiles sans criminaliser l’autodéfense. De vouloir la paix sans livrer les clés du futur à ceux qui ne veulent qu’effacer Israël de la carte.
Et cela donne à Israël une base, un socle. Un continent qui ne cède pas entièrement au populisme moral.
La reconnaissance d’un État palestinien : une erreur stratégique majeure
Le message de Berlin à Paris est aussi simple que puissant : reconnaître un État palestinien sans désarmement du Hamas, sans changement de doctrine, sans réformes internes, c’est créer un second Gaza, cette fois légitimé.
Et cela, l’Allemagne le refuse. Parce qu’elle sait que ce n’est pas une solution. C’est une bombe diplomatique. Une manière d’enterrer les véritables négociations. De figer les positions. Et d’annuler toute dynamique de compromis.
Israël ne peut pas – ne doit pas – négocier avec une entité qui ne le reconnaît pas. Et l’Allemagne le comprend.
Macron, isolé ? Peut-être. Mais Israël, soutenu ? Certainement.
La France tente de fédérer une “coalition morale” contre Israël. Mais plus le temps passe, plus cette coalition se révèle creuse. Beaucoup de pays comprennent qu’en matière de paix au Moyen-Orient, il n’y a pas de raccourci.
Ceux qui croyaient qu’une conférence de l’ONU ou une reconnaissance unilatérale allait faire avancer la cause palestinienne se heurtent au mur de la réalité. La paix ne viendra que quand les Palestiniens eux-mêmes décideront de bâtir un État sur une base de coexistence – et non de confrontation.
En refusant de céder à cette illusion, l’Allemagne ne trahit pas la cause palestinienne. Elle la sauve. Elle dit : on ne vous aidera pas à construire un mirage. On vous aidera quand vous serez prêts à construire la paix.
Conclusion : une claque salutaire – pour Israël, et pour l’Europe
La réponse allemande aux menaces de Macron n’est pas une rupture. C’est un rappel à l’ordre. Un rappel que le sérieux diplomatique ne se mesure pas à l’intensité des déclarations, mais à la clarté des principes.
Israël peut compter sur l’Allemagne. Non pas par intérêt, mais par devoir historique. Et l’Europe, si elle veut encore jouer un rôle crédible dans le conflit israélo-palestinien, doit écouter cette voix.
Macron peut menacer. Israël restera debout. L’Allemagne, elle, choisit la stabilité, la mémoire, la vérité.
Et parfois, la gifle la plus efficace est celle qu’on n’entend pas.
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