Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a critiqué la décision prise par six pays européens de rejoindre un instrument international visant à commercer avec l’Iran et à contourner les sanctions américaines.

Au début d’un message publié ce dimanche, Netanyahu fait référence aux récentes manifestations sociales qui se sont développées en Iran, en Irak et au Liban, et dénonce la répression exercée par les gouvernements de chaque pays, soulignant le rôle de Téhéran dans la représailles de l’Etat.

« Alors que les peuples du Moyen-Orient affrontent courageusement l’Iran et ses voyous, voici l’absurdité: pendant que tout cela se passe, des pays d’Europe s’efforcent d’éviter les sanctions américaines contre l’Iran. Tandis que le régime iranien tue son propre peuple, les pays européens courent pour aider ce même régime meurtrier … Les pays européens courent pour apaiser l’Iran même avec plus de concessions. Ces pays européens devraient avoir honte », a déclaré Netanyahu.

La Belgique, le Danemark, la Finlande, la Norvège, les Pays-Bas et la Suède ont rejoint la plateforme INSTAX (Instrument d’aide aux échanges commerciaux) ce week-end.

La plate-forme a été créée plus tôt cette année par l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni dans le but de commercer avec l’Iran et d’éviter les sanctions économiques américaines contre l’Iran, qui ont augmenté depuis que Donald Trump a retiré Washington de l’accord nucléaire de 2015 en mai dernier.

«N’ont-ils rien appris de l’histoire ? Eh bien, apparemment pas », dit Netanyahu, faisant apparemment allusion à ses critiques de la relation de l’Europe avec l’Iran, qui assimilait auparavant le comportement du continent à l’Allemagne nazie des années trente.

« Ils permettent à un Etat terroriste fanatique de développer des armes nucléaires et des missiles balistiques, apportant ainsi un désastre pour eux et pour tous les autres », a-t-il averti.

À la fin de son message, Netanyahu demande un changement de cap vis-à-vis de l’Iran et demande instamment de faire davantage pression sur ce régime, et non de le réduire.