Une déclaration ferme, presque une mise en garde : lors d’un entretien accordé à un média israélien, un ancien ambassadeur des États-Unis en Israël, resté influent dans les cercles diplomatiques, a affirmé qu’une attaque israélienne contre l’Iran sans coordination avec Washington n’était « pas un scénario probable ». Dans un contexte géopolitique de plus en plus tendu, cette prise de position soulève de nombreuses interrogations sur la souveraineté stratégique d’Israël et les limites de son alliance avec les États-Unis.
Une phrase qui résonne comme une ligne rouge
« Une attaque contre l’Iran sans notre feu vert ? À mon avis, ce n’est pas un scénario probable », a-t-il déclaré, suggérant que l’administration américaine surveille de très près les intentions israéliennes. Cette remarque fait suite à plusieurs rapports indiquant que l’Iran se rapproche dangereusement du seuil nucléaire, disposant désormais de suffisamment d’uranium enrichi pour construire plusieurs bombes atomiques dans un délai très court.
Une alliance forte mais sous pression
Israël et les États-Unis partagent depuis longtemps une alliance militaire et diplomatique solide. Toutefois, cette relation stratégique est parfois marquée par des divergences, notamment sur la manière de traiter la menace iranienne. Sous les administrations Trump et Netanyahu, la coopération était fluide, allant jusqu’au retrait américain de l’accord nucléaire de 2015. Mais depuis, les gouvernements Biden et Netanyahu semblent évoluer selon des priorités différentes, en particulier en ce qui concerne une frappe préventive contre les installations nucléaires iraniennes.
Israël face à la nécessité d’agir seul ?
Pour Israël, la situation est critique. L’Iran a continué à enrichir de l’uranium au mépris des restrictions internationales, tout en finançant des milices comme le Hezbollah ou le Jihad islamique. Les autorités israéliennes ont affirmé à plusieurs reprises qu’elles ne permettraient jamais à l’Iran d’obtenir la bombe nucléaire, avec ou sans soutien étranger. Mais les propos de l’ancien ambassadeur soulignent les limites politiques et diplomatiques d’une opération unilatérale.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Un haut responsable militaire israélien, sous couvert d’anonymat, a réagi :
« Israël a prouvé par le passé qu’il sait agir seul. Nous préférons toujours la coordination avec nos alliés, mais la sécurité de notre peuple passe avant tout. »
La tension monte au sein de la classe politique israélienne
Les propos de l’ambassadeur ont provoqué un tollé dans certains milieux politiques israéliens. Plusieurs députés de la coalition gouvernementale ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme une ingérence dans les affaires de sécurité nationale. D’autres y voient une confirmation que les États-Unis cherchent à freiner une action israélienne, même si elle est justifiée par des renseignements alarmants.
« Le droit d’Israël à se défendre n’est pas négociable », a déclaré un ministre proche du Premier ministre. « Nous ne demandons pas l’autorisation pour survivre. »
L’ombre d’une opération « à la Begin »
Historiquement, Israël n’a jamais hésité à frapper en amont. En 1981, sous Menahem Begin, l’armée de l’air a détruit le réacteur nucléaire irakien Osirak. En 2007, ce fut au tour d’un site nucléaire syrien. Ces précédents nourrissent l’idée qu’Israël pourrait agir de manière unilatérale, malgré les pressions internationales.
Cependant, les enjeux d’aujourd’hui sont bien plus lourds, tant sur le plan militaire que diplomatique. Une attaque contre l’Iran pourrait déclencher une guerre régionale majeure, impliquer le Hezbollah, la Syrie, voire d’autres milices soutenues par Téhéran.
Une campagne américaine en arrière-plan
Il est aussi difficile d’ignorer le calendrier électoral américain. Alors que la campagne présidentielle bat son plein, toute escalade au Moyen-Orient pourrait influencer négativement les chances du président sortant, et Washington cherche visiblement à éviter une crise majeure avant les élections. D’où une certaine prudence, voire une volonté de temporiser les initiatives israéliennes.
La position de l’opinion publique israélienne
Du côté de l’opinion publique en Israël, les sondages montrent que la majorité des Israéliens soutiennent une action contre l’Iran si elle est jugée nécessaire, même sans appui explicite des États-Unis. Cependant, les citoyens restent conscients des conséquences d’un tel acte et souhaitent que le gouvernement agisse avec responsabilité, sans précipitation.
Des analystes israéliens rappellent que la dissuasion reste l’un des outils les plus puissants d’Israël, et qu’il est possible de continuer à miner le programme nucléaire iranien par des moyens non conventionnels, comme cela a déjà été le cas avec les cyberattaques, les sabotages et les frappes ciblées.
Conclusion : une ligne stratégique à redéfinir
Les déclarations de l’ambassadeur américain rappellent une réalité délicate : même les alliés les plus proches peuvent diverger lorsqu’il s’agit de priorités nationales. Israël doit donc jongler entre son besoin vital de sécurité, sa dépendance partielle à l’égard du soutien international, et sa volonté farouche d’indépendance stratégique.
Mais une chose est sûre : si Téhéran continue à avancer vers la bombe, et que la communauté internationale demeure passive, Israël pourrait très bien franchir la ligne rouge. Avec ou sans feu vert.
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